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Un tiers des entreprises ne sont pas prêtes à affronter une prochaine crise

Plus de 35% des entreprises estiment ne pas disposer des ressources et de la souplesse nécessaires pour faire face à une récession de plus de 2 ans ou à une nouvelle pandémie. Un constat inquiétant provoqué essentiellement par des lacunes humaines, financières et techniques.

Publié par Florian Langlois le - mis à jour à
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Un tiers des entreprises ne sont pas prêtes à affronter une prochaine crise

Trois ans après la crise Covid et un peu plus d'un an après la crise et Ukraine et les hausses du prix de l'énergie, une partie des entreprises affirme toujours ne pas être préparées à la prochaine crise. Un chef d'entreprise sur trois ne se sent ainsi pas prêt à faire face au prochain événement « d'importance mondiale » qui se profile à l'horizon. Ils sont 36% à penser e pas être prêts à affronter une récession de plus de deux ans, 35% une nouvelle pandémie, 24% une hausse des taux d'intérêt et 29% une perturbation en continu de la chaîne logistique, révèle la dernière étude menée par Board International, une solution de planification, nommée Etude sur la transformation de la planification des entreprises.

Un manque de ressources humaines

Comme son nom l'indique, l'étude fait aussi le point sur l'avancement de la planification d'entreprise, un sujet qui est désormais pris à bras le corps par les directions financière. Si bien que 80% des entreprises françaises interrogées déclarent que la planification d'entreprise est prise plus au sérieux au sein de leur organisation. Plus de 9 entreprises sur 10 se voient même demander une approche plus globale de la planification d'entreprise par leur(s) conseil d'administration et/ou investisseurs. 74% des répondants ont de leur côté affirmé augmenter les budgets consacrés à la transformation de la planification et aux équipes dédiées.

Si ce sujet n'a jamais été autant d'actualité qu'aujourd'hui, les résultats ne sont pas à la hauteur des ambitions affichées. Car bien que presque toutes les entreprises françaises (97 %) aient tenté de mettre en oeuvre une transformation de leur planification depuis 2020, la très grande majorité de ces projets de transformations (89%) ont échoué pour une raison ou une autre. Le manque de ressources humaines au sein de l'organisation est cité comme la première cause d'échec selon les décideurs juste devant le manque d'investissement dans la formation de leurs employés et le manque de compétences technologiques.

Des outils peu adaptés

Outre ces lacunes humaines, financières et techniques, l'étude révèle que l'utilisation généralisée de pratiques de planification peu développées empêche tout progrès. La quasi-totalité des répondants (97%) reconnaissent d'ailleurs effectuer la très grande majorité de leur planification sur des tableurs aux fonctionnalités limitées tels qu'Excel.

« Plus que jamais, les entreprises doivent composer avec des perturbations continues qui illustrent l'état de permacrise dans lequel nous vivons actuellement. Cela signifie qu'elles doivent s'adapter en permanence pour faire face à un environnement qui reste difficile. Envisager la planification comme un exercice dynamique et non plus figé dans le temps est devenu une nécessité. Il existe aujourd'hui des solutions numériques performantes pour accompagner les entreprises dans cet exercice tout en leur permettant de s'adapter au changement en temps réel, » déclare Olivier Pasquier, directeur général France de Board International.

Méthodologie :

Pour cette enquête, 2 450 experts au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Allemagne, en France, en Italie, au Japon, en Australie et à Singapour, travaillant dans les domaines de la finance, de la chaîne logistique ou de la vente au détail et de la planification des marchandises dans des entreprises de plus de 500 employés, ont été interrogés entre le 26 janvier et le 2 février 2023

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