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En période de crise, restez positifs !

En situation de stress, notre cerveau nous incite naturellement à voir d'abord ce qui ne va pas. Alors que se concentrer sur ce qui marche, sur le positif, aide à mieux s'en sortir. Pour entraîner son cerveau différemment, Eric Marois, fondateur de Pi Forces a développé une méthode invitant à agir comme des "crapauds fous".

Publié par Eve Mennesson le | Mis à jour le
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En période de crise, restez positifs !
© julien tromeur - Fotolia

Et si, pour passer les crises, on se concentrait sur le positif au lieu de passer du temps à analyser le négatif ? C'est l'approche qu'adopte Eric Marois, qui accompagne les dirigeants depuis 25 ans et qui a initié l'approche Pi-Forces. « On a tendance à voir ce qui va mal plutôt que ce qui va bien. Or chaque entreprise connaît des succès. J'invite les dirigeants et ses équipes à regarder ce qui marche au lieu de regarder ce qui ne marche pas », explique-t-il.

Cela peut permettre d'appliquer les méthodes qui fonctionnent aux endroits qui connaissent des difficultés, de transformer des points faibles en points forts. Mais aussi de saisir des opportunités en recentrant sa stratégie sur ce qui marche. « On ne peut pas agir sur le contexte mais il ne faut pas se laisser gagner par la morosité et tirer le positif de chaque situation », avance Eric Marois.

Faire des pauses

Une méthode qui peut paraître simple mais qui n'est pas facile tant notre cerveau a tendance à se mettre en alerte en cas de difficultés. Ainsi, on ne prend pas le temps de réfléchir mais on agit dans l'urgence, pour limiter les risques. Et on ne va pas forcément dans la bonne direction. « Il faut véritablement changer de posture », souligne Eric Marois.

Son conseil : faire des pauses, la clé du succès selon lui. « Cela permet de conscientiser ce qui marche et de se donner les moyens d'utiliser ses points forts dans les situations difficiles », indique-t-il. En effet, ce n'est pas quand le stress monte qu'on prendra le temps de réfléchir puisque notre cerveau aura tendance à fonctionner de manière automatique. On peut par exemple débriefer les succès plutôt que de ne faire des retours d'expérience qu'en cas de difficultés.

Agir comme des "crapauds fous"

En travaillant régulièrement de cette manière ses points forts on développe un nouveau réflexe qui permet d'obtenir plus de résultat. Une méthode qu'Eric Marois nomme « des crapauds fous » : en effet, alors que les crapauds se rendent tous à la saison des amours sur le lieu de la reproduction (en fait, là où ils sont nés), malgré les obstacles qui peuvent se dresser sur leur chemin (routes bitumées par exemple), certains vont choisir des directions opposées et trouver ainsi des passages plus sûrs.

« Les crapauds fous ce sont ces personnes qui vont trouver des solutions autrement. Elles cherchent le positif dans la vie, pour identifier une issue. C'est l'histoire même de l'innovation... Un fou se lance dans une direction, suivant son intuition, pour trouver une solution au défi concret qui s'élève devant lui », résume Eric Marois.

Partager sa vision avec ses collaborateurs

Se concentrer sur le positif c'est aussi réfléchir à ce qu'on aime, à ses désirs, ses rêves. « Ce qui donne de l'énergie et du plaisir c'est poursuivre un rêve et non se concentrer sur le résultat, met en avant Eric Marois. En effet, le résultat est important mais c'est une contrainte. Or, l'être humain n'aime pas les contraintes, il aime se faire plaisir et pour qu'un projet dure longtemps, il faut du plaisir ».

Il s'agit donc de se poser la question d'où on veut aller, pourquoi et comment. Cela permet non seulement de donner une direction à sa stratégie mais aussi de définir une vision que l'on peut partager avec ses collaborateurs. « Les gens ont besoin d'une vision, de savoir où on veut être demain », juge Eric Martois.

Il s'agit donc de définir un projet qui nous motive et de le partager avec ses équipes. Et même de les inclure totalement dans le projet, en fonction de leurs points forts. « Tout être humain est un génie, a de grandes capacités. Le tout est de les révéler », observe Eric Marois. Voir le positif en chacun de ses collaborateurs, voici certainement une solution à la grande démission.

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