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IA : le nouvel allié stratégique des DAF

Dans son ouvrage Décision IA, Gabriel Dabi-Schwebel propose aux dirigeants - et en particulier aux directeurs financiers - une méthode pragmatique pour faire de l'intelligence artificielle un copilote stratégique. ROI, réduction des coûts, meilleure décision : un guide pour créer de la valeur.

Publié par Eloise Cohen le | mis à jour à
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IA : le nouvel allié stratégique des DAF
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Dans la masse de publications consacrées à l'intelligence artificielle, rares sont celles qui parlent vraiment aux dirigeants d'entreprise et aux responsables financiers. C'est le cas du livre Décision IA, signé par l'entrepreneur Gabriel Dabi-Schwebel, qui propose aux décideurs un cadre concret pour apprivoiser l'IA et en faire une alliée stratégique.

« L'IA peut devenir ce fameux consultant augmenté, ce copilote qui vous aide à prendre de meilleures décisions - vos décisions - plus éclairées, moins biaisées », explique l'auteur. Loin des promesses technophiles ou des craintes anxiogènes, l'ouvrage adopte un ton pragmatique et met en avant ce qu'il appelle un « optimisme lucide ».

Pour les directions financières, le coeur du propos réside dans la question du retour sur investissement. Gabriel Dabi-Schwebel rappelle que le coût d'une licence IA est modeste comparé aux gains de productivité et de valeur générés. Certains analystes évoquent un ROI multiplié par 20. Mais l'auteur va plus loin : l'IA ne se limite pas à réduire des coûts. Elle contribue aussi à éviter des erreurs de jugement, à sécuriser des investissements et, in fine, à protéger les marges. « Chaque erreur évitée est un gain financier », souligne-t-il.

Outil d'aide à la décision financière

L'ouvrage décrit l'IA comme un véritable analyste virtuel. Elle peut décortiquer rapidement des bilans, identifier des ratios clés, comparer des projets ou encore tester des scénarios financiers. Que se passerait-il si le coût des matières premières augmentait de 15 % ? Quels effets sur la rentabilité d'une nouvelle activité ? Autant de simulations que l'IA permet d'accélérer et d'enrichir.

La fonction finance n'échappe pas au poids des tâches répétitives. Comptes rendus, suivi budgétaire, préparation de reporting... Autant de missions chronophages que l'IA peut fluidifier. L'auteur cite l'exemple d'un dirigeant qui a gagné plusieurs heures par mois en déléguant la rédaction de comptes rendus à une IA. Pour un DAF, cette optimisation du quotidien signifie surtout une chose : plus de temps disponible pour piloter la stratégie financière de l'entreprise.

Créer de la valeur au-delà des chiffres

Gabriel Dabi-Schwebel insiste aussi sur la capacité de l'IA à ouvrir de nouveaux horizons. Au-delà de l'automatisation, elle stimule l'innovation et peut contribuer à définir de nouveaux modèles économiques. Les directions financières y trouveront un outil précieux pour challenger les business plans, explorer des hypothèses de diversification ou encore analyser la solidité des flux de trésorerie. L'IA devient ainsi un facteur de compétitivité déterminant.

La mise en garde de l'auteur est claire : ignorer l'IA, c'est prendre le risque d'un décrochage rapide. Les concurrents qui s'en saisissent améliorent déjà leur précision de pilotage, leur agilité opérationnelle et leur capacité d'innovation. « L'IA est une opportunité, mais aussi une menace immédiate », rappelle-t-il. Le rôle du DAF est donc crucial : transformer cette menace en avantage en intégrant l'IA dans les processus financiers et dans la réflexion stratégique.

En filigrane, Décision IA invite les directeurs financiers à endosser un rôle de pionniers. Non pas en déléguant à l'IA la responsabilité des décisions, mais en s'en servant comme d'un miroir critique, d'un sparring-partner intellectuel. Loin d'appauvrir la fonction, cette collaboration permet au contraire de renforcer le leadership et d'accroître la valeur créée pour l'entreprise.

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