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Comment maintenir le cap en 2023 ?

En plus de leurs tâches quotidiennes, les directeurs financiers se retrouvent désormais en première ligne sur de nouveaux sujets. Entre gestion de crise, importance de la data et pénurie de talents, comment garder le cap dans une année 2023 qui s'annonce compliquée ? Eléments de réponse avec l'étude « Directeurs financiers : réagir face à l'instabilité et à la volatilité », publiée par BlackLine.

Publié par Florian Langlois le - mis à jour à
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Comment maintenir le cap en 2023 ?

Après une année 2022 plus que compliquée, marquée par une inflation record, la guerre en Ukraine et la crise de l'énergie, une partie de l'Europe est déjà entrée en récession et la banque mondiale ne prévoit plus qu'une croissance de 1,7% du PIB à l'échelle mondiale. Dans ce contexte difficile les directeurs financiers craignent une entrée dans une récession mondiale dans moins d'un an.

Investir pour être plus attractif

Un contexte qui invite les Daf à privilégier la prudence et à réduire drastiquement leurs budgets. 37% des directions financières prévoient aussi de réduire les budgets de leur département. 61% craignent également que les financements soient plus onéreux et difficiles à obtenir d'ici 2024, selon la dernière étude de Blackline, « Directeurs financiers : réagir face à l'instabilité et à la volatilité ». Malgré cela, elles sont tout de même 25% à placer l'attraction et la fidélisation des talents dans leurs priorités pour l'année à venir.

La solution pour réussir à réunir ces deux conditions se trouve partiellement dans la transformation numérique des entreprises. En effet, ces dernières peinent à fidéliser leurs collaborateurs à cause, en partie, de tâches chronophages et parfois sources d'erreur. Une des problématiques les plus critiques de la fonction finance concerne d'ailleurs les erreurs de saisies manuelles lors des processus de clôture de fin de mois selon 35% des sondés. L'investissement dans plus d'initiatives de transformation numérique peut alors être la clé, à condition d'avoir un retour sur investissement rapide pour 25% des répondants. Ces investissements pourraient être une des solutions pour résoudre la pénurie de talents, sur laquelle les directions financières semblent tout de même plutôt optimistes. La moitié d'entre elles estime ainsi que cette pénurie pourrait se résorber d'ici moins d'un an.

De la data de plus en plus fiable

L'étude pointe également l'importance de la data. Il est ainsi possible d'observer un regain de confiance des professionnels de la finance et cadres dirigeants envers la fiabilité de leurs données financières. 53% d'entre eux estiment aujourd'hui que leurs données sont totalement fiables (+6% par rapport à 2020) et 47% qu'elles sont relativement fiables.

Ce renforcement de la confiance coïncide avec l'utilisation de plus en plus importante de logiciels d'automatisation des processus et contrôles financiers. Plus de la moitié des directeurs financiers (56%) ont indiqué avoir investi ou investir avant la fin de l'année dans les capacités d'analyse des données de leur entreprise. De plus, l'étude révèle que 40% des répondants ont amélioré la planification financière, 35% le reporting financier et 38% la comptabilité et la clôture financière par le biais de l'automatisation.

Des doutes subsistent cependant chez les professionnels interrogés quant au respect des bons processus par les salariés en télétravail (28 %), à la prise en compte d'importants volumes de données (28%) ou à l'absence d'une vision claire des équipes face à feuilles de calcul et des processus obsolètes (19%). « Les dirigeants du monde entier vont analyser avec soin la capacité de leur entreprise à réagir et à rester compétitive, agile et résiliente au cours des mois à venir. Nul doute que celles qui ont recours à des données solides et exhaustives pour prendre rapidement des décisions éclairées seront mieux à même de s'adapter. Dans cet environnement, il est donc positif de constater que la confiance envers les données financières remonte dans les entreprises, » ajoute Samuel Rouayrenc, vice-président régional de BlackLine France.

Le Daf : un maillon essentiel

En plus de ces sujets, le Daf est aujourd'hui un maillon essentiel dans le développement, la croissance et le pilotage global de son entreprise. En effet, il est plébiscité aux côtés de la direction générale pour impulser l'orientation que l'entreprise doit prendre sur de nombreux sujets, qu'il s'agisse de la réalisation de reportings ESG (32%), de la gestion de l'inflation (31%) ou du contexte géopolitique (27%). En outre, ses trois principaux défis pour 2023, selon les répondants, seront la baisse des budgets (37%), l'injonction de renouveler les talents (28 %) ainsi que l'inflation de la réglementation (25%).

Pour maintenir le cap dans ce contexte très incertain, les départements finance se concentrent en priorité sur une visibilité précise sur les performances financières de l'entreprise (71%), une capacité à analyser les données financières en temps réel (67%) et une visibilité précise sur les performances financières de l'entreprise (66 %). « Notre étude montre très clairement que les directions financières sont plus que jamais au coeur des stratégies des entreprises et il est positif de constater qu'en dépit du contexte incertain dans lequel nous évoluons, elles affichent un certain optimisme et une confiance certaine quant à la capacité de transformation de leurs départements au service de la croissance de l'entreprise, » conclut Samuel Rouayrenc.

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