Transformation numérique : les PME gagnent en maturité
Les daf des PME ont progressé en matière de transformation numérique, en s'emparant notamment de certaines technologies comme le cloud. Ils accusent toutefois un retard en ce qui concerne l'intelligence artificielle et le "green IT".
67 % des daf de PME considèrent la transformation numérique comme une préoccupation majeure pour leur entreprise. Tel est le constat du baromètre 2023 Konica Minolta de la sérénité numérique*. Pour autant, plusieurs freins restent à lever, à commencer par le coût (pour 43 % des DAF répondants). Par ailleurs, 30 % des daf estiment que le processus est trop chronophage (contre 45 % en 2022) et 31 % évoquent un manque de compétences (contre 46 % l'année précédente). Des chiffres qui sont toutefois en baisse par rapport à 2022. "La peur du changement, autrefois un frein majeur, a diminué de moitié, témoignant d'une maturité´ croissante des daf", ajoute Jonathan Leyva, p-dg de Konica Minolta Business Solutions France.
Une adoption croissante du cloud
Selon le baromètre, la transition vers le cloud s'est poursuivie à un rythme soutenu en 2023 puisque 48 % des daf interrogés ont indiqué utiliser des outils de travail dans le cloud. Pour eux, cette technologie présente plusieurs avantages : une facilité d'accès et d'utilisation, une sécurisation des données et amélioration du travail collaboratif. "Le point le plus saillant à propos du cloud est que la sécurité´ des données est à la fois le deuxième avantage le plus cité (14% des répondants) et l'inconvénient le plus cité (26% des répondants) - autrement dit, le point de crispation central autour du cloud", pointe David Cavalier, directeur du pôle technologie de Konica Minolta Business Solutions France. Côté déploiement, la majorité des daf (49 %) utilise un cloud privé. 27 % ont fait le choix d'un cloud hybride (partiellement public et privé) et 7 % ont opté pour un cloud public (service mutualisé).
Une certaine appréhension de l'IA
A contrario, 75 % des daf des PME interrogées ne sentent pas concernés par les évolutions liées à l'intelligence artificielle. Par ailleurs, la majorité témoigne d'une certaine appréhension face à l'incorporation de l'IA dans leur paysage professionnel. "L'intelligence artificielle et d'autres avancées technologiques transforment rapidement le monde des affaires. Cependant, une grande partie des daf ne ressent pas encore l'urgence de s'y adapter ou de s'y préparer. Il deviendra crucial pour les entreprises d'assurer la formation et la préparation de ces cadres dirigeants pour ne pas être laissées pour compte", estime Ruggero Pizzo, directeur digital solutions chez Konica Minolta Business Solutions France.
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Le "green IT" peine à décoller chez les daf
Alors que les critères ESG prennent de plus en plus d'ampleur au sein des directions financières, la moitié des daf n'envisage pas d'augmenter leurs dépenses pour adopter des normes IT plus écologiques. Ce chiffre contraste avec celui des fonctions techniques, où la volonté de payer est plus élevée de 14 points. "Les daf reconnaissent l'importance du "green IT", mais elles priorisent avant tout les besoins métiers et l'excellence opérationnelle. Elles se concentrent sur les attentes métiers et l'excellence opérationnelle", analyse Sophie Groussard, directrice marketing communication et expérience client chez Konica Minolta Business Solutions France.
*Cette étude a été réalisée par Occurrence (groupe IFOP) pour le compte de Konica Minolta du 7 juin au 28 juin 2023. Un questionnaire a été envoyé à un échantillon de 500 répondants (DG, DAF et DSI) issus de PME françaises.
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