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Virginie Duparay , DAF de N2JSoft et « bêta-testeuse »

Depuis presque quatre ans, Virginie Duparay est la responsable administrative et financière de N2J Soft, éditeur de logiciels de gestion des dépenses. Elle a accompagné la très forte croissance de l'entreprise ces dernières années, suite à l'arrivée au capital d'un fonds d'investissement. DAF d'une entreprise développant des solutions utilisées en particulier par les fonctions finance, elle joue aussi un rôle clé dans le développement même des produits.

Publié par Stéphanie Gallo le | mis à jour à
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Virginie Duparay , DAF de N2JSoft et « bêta-testeuse »
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Quand vous êtes arrivée à ce poste, N2JSoft (éditeur de la solution de gestion des notes de frais N2F), comptait 75 salariés pour un chiffre d'affaires de 6 millions d'euros. Moins de quatre ans plus tard, en 2025, le chiffre d'affaires devrait être de 21 millions d'euros et le nombre de clients a été multiplié par trois. Qu'est-ce que cette montée en puissance a impliqué pour la direction financière ?

Il a fallu structurer, mettre en place du contrôle, des process etc. J'avais été recrutée justement avec cet objectif, dans un contexte spécifique : l'arrivée imminente d'un premier fonds d'investissement au capital de l'entreprise, avec une levée de fonds associée de 24 millions d'euros visant à développer fortement l'entreprise. Et effectivement, en trois ans, l'entreprise a triplé de taille.

Avant mon arrivée, la fonction finance reposait sur un comptable en interne, un accompagnement par un cabinet et un pilotage global par le président de l'entreprise. Désormais, nous avons une équipe finance de six (et bien huit) personnes.

Vous parlez de process et de structuration, de quoi s'agit-il plus exactement ?

Nous avons à présent 18.000 clients (800.000 utilisateurs), il devenait absolument indispensable d'automatiser la facturation par exemple. Aujourd'hui, nous parvenons à produire 1.100 pièces comptables en trois jours. Sans cette automatisation, il fallait compter au minimum cinq minutes par personne. Je vous laisse faire le calcul... Et nous allons encore avancer sur le sujet de l'automatisation sur d'autres aspects.

Par ailleurs, dès mon arrivée dans l'entreprise, j'ai souhaité mettre en place une solution de dématérialisation des factures entrantes (fournisseurs). J'ai échangé sur ce besoin avec le président et il est ressorti de la discussion, en résumé, un « Ok, mais puisque nous en avons besoin, nos clients aussi, alors développons notre propre outil ». Et c'est comme ça finalement qu'est née l'idée de proposer cette nouvelle solution, qui constitue une diversification après la solution historique sur la gestion des notes de frais.

En tant que directrice financière d'une entreprise proposant des solutions aux fonctions finance de vos clients, vous êtes finalement en première ligne pour éprouver la robustesse et l'efficacité de vos propres produits...

Oui ! Et c'est extrêmement intéressant d'être ainsi placée au coeur du développement de nos produits. Je suis souvent sollicitée par les services concernant les évolutions des produits, les nouvelles fonctionnalités, c'est valorisant et stimulant. Lorsque je vois que quelque chose ne fonctionne pas bien ou ne répond pas parfaitement aux besoins, je fais remonter aux équipes concernées. Je suis une « bêta-testeuse » interne en quelque sorte. Souvent les équipes me disent : « si ça ne te convient pas à toi, c'est que ça ne convient pas non plus à certains clients, on doit améliorer cela ».

PSG Equity, le fonds américain qui était entré au capital en 2023, vient de laisser sa place à FTV Capital. Comment avez-vous accompagné ce sujet ?

Mon job a été d'alimenter la data-room, de fournir toutes les informations nécessaires au cabinet de M&A qui suivait l'opération. Avec FTV, également un fonds américain, je travaille beaucoup sur le sujet des taxes, car nous sommes la première entreprise française dans laquelle ils investissent.

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