Le reporting : un levier central pour la stratégie des ETI
Dans un contexte économique particulièrement houleux, la prise de décision éclairée est un facteur essentiel de succès pour les entreprises. Quelle est la place du reporting à cet égard ? Quelles sont les informations reprises dans ce document ? Quels sont les outils mobilisés pour son élaboration ? Le cabinet Grant Thornton a réalisé tout récemment une étude sur le sujet concernant le cas spécifique des entreprises de taille intermédiaire.
Les données financières au coeur du reporting des ETI
Selon l'enquête menée par Grant Thornton, la data financière occupe une place centrale dans les préoccupations des entreprises de taille intermédiaire, lorsqu'elles élaborent leurs reportings, représentant le paramètre le plus fréquemment évalué, avec une proportion de 80 %.
Les données comptables suivent de près, avec 72 % des ETI consacrant une attention particulière à ces informations, lesquelles jouent un rôle crucial dans la compréhension globale de la situation économique de l'entité. En parallèle, les données opérationnelles, bien que légèrement moins prioritaires, retiennent l'intérêt de plus de la moitié des ETI (52 %).
Quels outils mobilisés par les entreprises pour la construction des rapports ?
Concernant la méthodologie employée pour la création des reportings, les outils internes sont privilégiés par 37 % des répondants, soulignant ainsi la volonté d'une personnalisation et d'une adaptation aux spécificités de chaque structure.
Parallèlement, les systèmes ERP sont intégrés par 29 % des ETI, soulignant l'importance croissante des solutions technologiques pour faciliter la gestion des données et renforcer la cohérence des rapports générés. À noter enfin que, quel que soit le procédé retenu, tout simplement 100 % des entreprises répondantes estiment que le modèle de reporting mis en place répond à leurs attentes.
Quelle finalité du reporting ?
Au-delà de l'outil utilisé, la fonction principale du rapport reste, pour 41 % des dirigeants d'ETI, l'aide à la prise de décisions stratégiques et à la mise en place de plans d'actions. L'évaluation de la performance de l'entreprise demeure également un objectif central, soulignant la nécessité de mesurer l'efficacité des initiatives mises en oeuvre. Enfin, l'ajustement des budgets arrive en troisième position.
Le reporting s'analyse donc résolument comme un outil au coeur de la stratégie des organisations de taille intermédiaire et comme un levier incontournable pour le pilotage de la performance.
Allant au-delà de la simple présentation chiffrée, cet instrument offre une fenêtre ouverte sur la position actuelle mais également future de l'entreprise, délivrant une vision globale, après consolidation des données financières, comptables, opérationnelles, mais aussi de plus en plus sociales et environnementales. Cet outil, enfin, permet d'assurer une communication transparente à l'égard des parties prenantes externes, notamment pour renforcer la confiance des investisseurs.
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Les directions financières, qui comprennent tout le potentiel du reporting et sont au coeur de sa construction, s'avèrent particulièrement bien équipées pour éclairer les dirigeants et endosser le rôle de business partner.
Méthodologie de l'enquête
Étude quantitative réalisée auprès d'un échantillon de 220 décideurs d'entreprises (PDG, DG, DAF...) dont le chiffre d'affaires est supérieur à 20 millions d'euros.
L'échantillon a été interrogé du 20 décembre 2023 au 12 janvier 2024.
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