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Financièrement, les ETI se portent bien

La situation financière des ETI est plutôt bonne en ce premier trimestre 2023, selon le 9ème Baromètre Palatine-METI. Plus de trois quarts d'entre elles ont vu leur chiffre d'affaires augmenter sur un an. Des difficultés persistent néanmoins, notamment au niveau de l'énergie.

Publié par Florian Langlois le - mis à jour à
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Financièrement, les ETI se portent bien

Ce premier trimestre 2023 marque une nette amélioration dans la situation financière des ETI, après une année 2022 compliquée, marquée notamment par la crise en Ukraine et l'inflation.

Selon le dernier Baromètre Palatine-METI sur le financement des ETI, plus de trois quarts d'entre elles ont vu leur chiffre d'affaires augmenter sur un an (contre deux sur trois en décembre dernier). Près de 50% des interrogés notent également une amélioration de la situation globale de leur secteur d'activité sur la même période.

Cette embellie se traduit également dans l'optimisme des dirigeants. Toujours selon l'étude, près de deux tiers des chefs d'entreprise consultés sont optimistes pour les mois à venir (contre un sur deux en décembre). La part des ETI connaissant une dégradation sur leur trésorerie s'est également nettement réduite : 24,6% contre 44,6% lors du précédent baromètre. Le constat est le même pour l'endettement net global, qui est passé de 31,9% en décembre à 21,3%.

Des projets d'investissement ambitieux

Les besoins de financement ont également bien évolué depuis 6 mois. Les difficultés de remboursement du PGE ne concernent désormais plus que 2,6% des ETI, alors qu'elles étaient encore 11% à présenter des problématiques sur ce sujet en décembre. Plus de 83% des ETI ne manifestent pas de besoin de crédit à court terme, soit 9 points de plus que fin 2022. Pour celles ayant besoin de financement, les partenaires bancaires répondent nettement plus présent : 92% de ces demandes ont récemment été acceptées (contre 86% en décembre 2022).

Cette amélioration de la situation financière a un impact direct sur les projets de croissance des ETI, qui sont plus nombreux mais aussi plus ambitieux. Plus de deux tiers des ETI ayant répondu à l'enquête ont initié un projet de croissance organique ou l'envisagent cette année (6 points de plus qu'il y a 6 mois). De plus, pour 6 ETI sur 10, il s'agit là de projets de croissance externe (alors que cela représentait moins de la moitié des projets de croissance en 2022).

« Ces résultats illustrent la capacité des ETI à faire face aux difficultés de court terme pour poursuivre résolument leur développement de long terme. En privilégiant la solidité´ de leur situation financière pour pouvoir encaisser les chocs, elles sont aujourd'hui dans une dynamique plus prometteuse qu'à la fin de l'année 2022, » commente Frédéric Coirier, co-président du METI.

Des difficultés persistantes

Ces résultats sont d'autant plus notables que des difficultés conjoncturelles persistent toujours, à commencer par le recrutement, qui reste compliqué pour la quasi-totalité des ETI. Elles sont toujours une grande majorité à être impactées par la hausse des coûts avec en premier lieu la hausse des prix de l'énergie, qui s'est encore accrue ce trimestre pour plus d'un tiers des ETI. Par ailleurs, près de 40% d'entre elles auront cette année une facture énergétique supérieure à 3% de leur CA de 2021.

A noter également que moins de 20% des ETI concernées peuvent répercuter intégralement cette hausse sur leurs prix de vente. Ainsi, l'ensemble des difficultés conjoncturelles pèsent toujours sur l'activité et la rentabilité de plus de 8 ETI sur 10, et sur les projets d'investissement de 6 ETI sur 10, des chiffres toutefois en baisse par rapport au baromètre précédent.

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