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Et si le poker aidait à être meilleur gestionnaire du capital comme des risques ?

Consultant en stratégie mais aussi grand joueur, Pierre Fiastre propose des formations au management en se basant sur le poker. Une approche originale qu'il a transposée dans un ouvrage, Poker et Entreprise (éditions Madraga).

Publié par Eve Mennesson le | Mis à jour le
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Et si le poker aidait à être meilleur gestionnaire du capital comme des risques ?
© Kesu

Les joueurs de poker seraient-ils de meilleurs gestionnaires d'entreprise ? C'est la thèse que défend Pierre Fiastre. A la fois consultant en stratégie et joueur invétéré, il a développé un programme de formation dans le cadre de l'Association pour le progrès du management (APM) basée sur les stratégies du poker et vient d'écrire un livre (Poker et entreprise, aux éditions Mardaga) détaillant cette démarche.

De nombreuses similitudes

"Il existe de nombreuses similitudes entre le poker et l'entreprise", avance Pierre Fiastre. Premier élément : le capital. En effet, que ce soit au poker ou dans le monde de l'entreprise, on dispose d'un capital de départ qu'il s'agit de faire fructifier.

Mais ce n'est pas tout : Pierre Fiastre parle aussi de la maîtrise du hasard, de la rentabilisation des investissements, ou encore de la gestion des risques. "On parle de "coup de poker" quand des personnes prennent des risques démesurés. Or, les bons joueurs de poker, comme les bons chefs d'entreprise, savent prendre les bons risques au bon moment. Quelqu'un qui ne prend jamais de risque est un mauvais joueur de poker et un mauvais chef d'entreprise", indique Pierre Fiastre.

Qualités utiles à l'entreprise

Ces similitudes permettent, en jouant au poker, de comprendre les mécanismes qui régissent les stratégies entrepreneuriales. "Le poker est une manière ludique de prendre conscience d'un certain nombre de phénomènes etd e notions", observe Pierre Fiastre.

Le poker est aussi une véritable école et apprend à adopter des postures utiles en entreprise. Nous avons parlé de la gestion du risque mais il y a aussi l'empathie : "Au poker, on apprend à se mettre à la place des autres, à comprendre leur mode de pensée afin de faire les choix adéquats. Or, cela est essentiel en entreprise pour réussir des négociations ou tisser des partenariats", insiste Pierre Fiastre.

Autre élément que le poker peut enseigner : la position de leadership. "Le poker incite à avoir le courage de prendre des initiatives, à avoir de l'audace et à occuper la place de leader et non pas de suiveur", explique Pierre Fiastre.

Enfin, le bluff serait également salutaire dans le monde de l'entreprise. "Bluffer, c'est contrôler l'information que l'on diffuse à ses adversaires et concurrents", définit Pierre Fiastre. Pour le consultant, il est évident qu'embaucher une personne qui joue au poker - un bon joueur, cela va de soi - permet de se doter de qualités utiles dans l'entreprise comme la concentration et l'audace.

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