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Entreprise à mission : quels soft skills développer pour être un Daf agile ?

Entre changement de raison d'être, évolution du rapport à l'humain ou mise en place d'une économie verte et responsable, le fait de devenir entreprise à mission implique de grands chantiers au sein d'une société. Au centre de ces remaniements, le Daf doit cultiver certaines compétences pour devenir le key success factor de cette transformation.

Publié par Florian Langlois le | Mis à jour le
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Entreprise à mission : quels soft skills développer pour être un Daf agile ?

En septembre 2021, 250 entreprises étaient qualifiées d'entreprises à mission en France selon le baromètre trimestriel de l'observatoire des sociétés à mission. Un nombre en constante augmentation depuis la création de la loi PACTE et qui devrait continuer à croitre dans les années futures. Obtenir ce label entraîne des changements au sein d'une entreprise. De par son rôle central dans une entreprise, le Daf est l'un des acteurs majeurs de cette transformation. Il se doit d'évoluer et d'approfondir certaines soft skills pour mener à bien cette mue, comme l'explique Eric Motillon, membre de la DFCG et senior Outplacement Executive, à l'occasion du dernier Financium.

La première mission du Daf, dans le cadre d'une transformation en entreprise à mission, sera d'accompagner le DG dans sa nouvelle vision stratégique. Il devra, autant que possible, être agile et impliqué dans cette transformation. "La nouvelle raison d'être va faire que nombre de métiers vont changer. De nouveaux partenariats vont se mettre en oeuvre avec certaines responsabilités qui vont évoluer. Le Daf devra échanger en interne comme en externe, afin de prendre en compte les nouveaux objectifs et les nouvelles responsabilités. Il devra également être capable de traiter toutes les notions environnementales, les nouvelles contraintes et nouveaux acteurs qui en découlent" précise l'expert.

De nouvelles attentes pour les salariés

Avec ce changement de statut, les collaborateurs s'attendent à certaines améliorations dans leur qualité de vie au travail. Ils souhaitent notamment être traité avec considération, respect, bienveillance et confiance. Ils espèrent également avoir accès à plus de formations afin d'acquérir des compétences supplémentaires et ainsi prendre conscience de leur potentiel professionnel. Enfin, ils évoquent leur désir de ne pas être constamment contrôlé ou dirigé.

Face à ces nouveaux défis d'entreprise et aux nouvelles attentes des salariés, le Daf doit développer ou parfaire certaines compétences. Celles-ci lui permettront aussi d'accompagner au mieux la transformation de son entreprise. Il doit tout d'abord prendre conscience de la nouvelle organisation de son entreprise, en appréhendant les conséquences de ce changement de ligne directrice sur l'entreprise toute entière et en percevant rapidement les différentes cultures des clients externes. Pour ce faire, "le Daf doit être au courant des souhaits et des problèmes de certains groupes de clients. Il faut également qu'il fasse preuve d'imagination pour trouver des solutions à ces problèmes, aussi bien externes que internes," poursuit l'expert.

Dans cette même optique, le Daf doit faire preuve d'une importante capacité d'innovation, de manière à anticiper et formuler des idées qui ne sont pas encore partagées par sa direction ou ses collaborateurs. Il est nécessaire qu'il sache abandonner ses propres idées et produits pour envisager des concepts nouveaux et audacieux.

Un leader qui se doit de déléguer

Dans cette phase de transition, le Daf doit se positionner en leader. "Il transcrit les objectifs stratégiques de son entreprise en activités concrètes. Il est nécessaire d'effectuer une transformation humaine en impliquant les équipes avec qui il travaille. Il faut enfin qu'il rallie toutes ces personnes à de nouvelles idées et qu'il les entraine avec lui dans la promotion de ces idées," analyse Eric Motillon.

Certes, le Daf a besoin d'avoir un rôle de leader, mais ce leadership ne doit pas faire obstacle à sa capacité à déléguer. Il est tenu de ne pas reculer devant les risques et les problèmes liés à la délégation des tâches. "Il doit comprendre qu'il est primordial de déléguer toutes les tâches et responsabilités qui peuvent l'être, y compris les tâches et projets importants et intéressants, même s'il s'agit de tâches de prestige," rapporte l'expert.

Enfin, le Daf a besoin d'être ambitieux, de développer activement les occasions qui lui permettent de se distinguer et de mettre en avant son entreprise. Il est nécessaire qu'il s'intéresse activement à la vie dans son entreprise et en dehors, à ses relations avec l'environnement ainsi qu'à ses possibles solutions pour devenir aussi prospère que possible.

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