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DossierLe risk management s'étend aux ETM

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3 - [Panorama des risques] Les atteintes aux biens

Parmi les risques auxquels doit faire face l'entreprise, l'atteinte aux biens est le plus connu. Retour sur les solutions de prévention. [Extrait d'un article initialement paru dans Daf magazine 8, novembre 2012].

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Établir l'inventaire le plus complet possible des risques susceptibles de frapper l'entreprise est aujourd'hui un exercice incontournable pour les Daf. Il demande à ces derniers non seulement de la rigueur, mais aussi une bonne dose d'imagination, puisqu'il est dans la nature même du risque de surprendre: l'analyse des événements passés ne suffit pas, loin de là, pour envisager la survenance d'événements futurs. Telle entreprise, sensibilisée à la prévention des accidents du travail en raison de son expérience de tels sinistres, ne saura pas forcément prendre les mesures préventives sur d'autres terrains, par exemple, pour éviter une grève due à des revendications salariales ou aux conditions de travail.

La démarche exige autant de lucidité que de courage. L'un des auteurs se souvient encore des réticences des deux fondateurs d'un groupe de sociétés à souscrire une assurance homme-clé, de peur que cela ne "leur porte la poisse". Le directeur administratif et financier a là son rôle à jouer, sans faiblir...

Méthode des ressources nécessaires: application aux biens

Des méthodologies de cartographie des risques existent. L'une d'entre elles consiste à passer en revue les différentes ressources qui sont nécessaires à l'entreprise pour exercer son activité: biens matériels, mais aussi les hommes, l'information et les savoir-faire, etc. Il faut alors mesurer les vulnérabilités de ces actifs, évaluer la probabilité et l'impact des événements susceptibles de les menacer, et mettre en place des contre-mesures. Le plan de prévention des risques vise à éviter que des événements dommageables ne surviennent (par exemple, faire appel à un bon serrurier pour éviter des effractions) et/ou en atténuer les impacts (souscrire une assurance vol). Le coût de ces mesures doit, bien sûr, être proportionné en fonction des enjeux.

Parmi les atteintes aux biens, on trouve en bonne place les sinistres: incendies, dégâts des eaux, etc. Le plan de prévention commence sur le terrain par des mesures de sécurisation et protection (détecteurs de fumée, sprinklers, portes coupe-feu...) et de replis (migration vers d'autres bureaux, d'autres lieux de production...). Un passage en revue systématique des contrats d'assurance s'impose, en vérifiant la définition exacte des événements assurés ou non, ainsi que les niveaux de garanties. Ce faisant, tel industriel découvrira, par exemple, que des stocks de matières premières lui appartenant et hébergés chez des sous-traitants ne sont pas assurés.

Concernant les garanties, prévoir d'être remboursé de la valeur vénale des biens détruits ne suffit pas. Il faut envisager la perte d'exploitation qu'entraînera la non-disponibilité de l'outil de travail détruit, le temps de le remplacer. C'est certainement là le domaine de risques le mieux connu et maîtrisé de la profession.

Les auteurs


Guy Degeorges et Xavier de Saint Marc, directeurs administratifs et financiers à temps partagé et membres actifs du groupe de travail "Daf-Temps partagé" de la DFCG (Association nationale des directeurs financiers).

Guy Degeorges et Xavier de Saint Marc

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