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DossierLe risk management s'étend aux ETM

Publié par Bénédicte Gouttebroze le

4 - [Panorama des risques] Vols et fraudes

La fraude, qu'elle soit interne ou externe, constitue un risque courant mais sous-estimé. Le développement de la fraude au président au cours des dernières années a remis ce risque sur le devant de la scène. [Extrait d'un article initialement paru dans Daf magazine 8, novembre 2012].

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Si le vol et la fraude figurent parmi les risques les plus courants, la prévention sur ce thème est abordée dans l'entreprise avec trop de gêne, donc avec trop peu d'efficacité. Pourtant, vol et fraude s'exercent au détriment des actifs de l'entreprise, au sens comptable: matériels, marchandises, comptes bancaires...

Vol et fraudes: des risques courants mais sous-estimés

Car la fraude s'avère le plus souvent le fait de collaborateurs. Parmi les catégories de personnels concernés, le comptable, l'homme de confiance par excellence, est soumis à de dangereuses tentations. Surtout s'il dispose à la fois des moyens de paiement et du pouvoir de dissimuler des détournements par des écritures comptables. Certes, le maquillage des comptes n'est efficace qu'un temps. Si, par exemple, le comptable encaisse à son profit des paiements destinés à des fournisseurs pour justifier ses prélèvements, les réclamations des fournisseurs dont les factures restent impayées remonteront tôt ou tard à l'oreille du chef d'entreprise. Mais le mal sera fait, la comptabilité désorganisée, et il sera malaisé de récupérer l'argent une fois détourné et dépensé.

La politique généralement préconisée dans ce domaine consiste à séparer les tâches et responsabilités, de manière à permettre un contrôle mutuel des différents acteurs. Ainsi, l'auteur d'une fraude n'a pas la possibilité de la maquiller. Mais s'agissant de PME, aux effectifs administratifs réduits, cela n'est pas toujours possible et représente un coût significatif en frais de personnel et d'organisation. Le Daf doit alors assumer d'une manière suivie ces responsabilités en termes de contrôle interne: vérifier les rapprochements bancaires, les visas et les factures, passer en revue les balances clients et fournisseurs, maîtriser l'usage des moyens de paiement... Faute de temps, qui est la ressource faisant toujours le plus défaut en PME, ces contrôles seront souvent effectués non exhaustivement, mais par sondages.

Si la société est soumise au contrôle de commissaires aux comptes, leur concours méthodologique s'avère utile, même s'il n'est que ponctuel. Enfin, l'expérience prouve que l'attitude du dirigeant d'entreprise doit être exemplaire, car elle conditionne la culture de l'entreprise. Si le dirigeant use notoirement à des fins privées des ressources de la société, les collaborateurs se sentiront implicitement encouragés à en faire de même.

Les auteurs


Guy Degeorges et Xavier de Saint Marc, directeurs administratifs et financiers à temps partagé et membres actifs du groupe de travail "Daf-Temps partagé" de la DFCG (Association nationale des directeurs financiers).

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