[Tribune] Gestion du risque opérationnel sous Solvency II : best practice des CFO
Les évènements susceptibles d'impacter les risques opérationnels sont connus des Daf. Mais le déploiement de Solvency II en impose un traitement particulier et une exigence forte sur la GRH des Unités génératrices de trésorerie (UGT). Conseils.
Les pertes liées aux risques opérationnels sont des surcharges de comptes de gestion et des non-produits (produits non réalisés); elles ont donc un impact évident sur le coût du produit, le capital, la compétitivité, le compte de résultat et le risque de contrepartie. Or, parmi les dysfonctionnements susceptibles d'affecter les risques opérationnels, les ressources humaines ont un effet prépondérant. Il revient donc au Daf de concentrer ses efforts sur celles-ci pour l'effet de levier.
Le contexte
La définition du risque opérationnel proposée par le Comité de Bâle en 2001 a été adoptée en 2009 par la directive européenne Solvabilité II (2009/138 / CE). Depuis lors les banques, les sociétés d'assurances et leurs clients, ont franchi la première étape: identifier ces risques et mise en place des bases de données d'enregistrement d'événements de la typologie de pertes inattendues (UL). Avec l'entrée en vigueur de Solvency II le 1er janvier 2016, ces données doivent être traitées au titre de la clause 5 de la norme ISO 31000:2009 (Traitement des risques) conformément au processus ORSA (Own Risk and Solvency Assessment) adopté par les assureurs.
Rappel: La mise en oeuvre opérationnelle de l'ORSA consiste à illustrer la capacité de l'assureur ou du groupe à identifier, mesurer et gérer les éléments de nature à modifier sa solvabilité ou sa situation financière. C'est une démarche de comptabilité de gestion ou comptabilité analytique reposant sur l'effet de levier du Risque opérationnel.
Les ressources humaines ont un effet prépondérant sur les risques opérationnels ; par conséquent les risques opérationnels affectent tous les autres risques (de marché, de contrepartie) et la performance financière des banques, assurances et de leurs clients. Or, sous Solvency II, une compagnie d'assurance doit démontrer que le niveau de capital est suffisant pour couvrir les risques opérationnels à un niveau de probabilité de 99,5% sur un an.
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Les indicateurs génériques communs
Les causes à l'origine des pertes liées aux risques opérationnels (cf la typologie d'événements du Comité de Bâle) sont des indicateurs socio-économiques que tous les secteurs d'activité connaissent. Le facteur humain ayant un effet prépondérant, le Daf doit se concentrer sur les indicateurs génériques, c'est-à-dire les causes de risque opérationnel sur lesquels chaque salarié a le pouvoir d'agir , à savoir:
- L'absentéisme,
- Les défauts de qualité,
- Les accidents du travail,
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- Les écarts de productivité directe (surtemps et surcoûts) et
- Les écarts de savoir-faire (dont la polyvalence).
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