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L'international au coeur du Paris iBanFirst Summit 2024

Le 11 décembre dernier, iBanFirst, spécialiste des paiements internationaux, a rassemblé dirigeants d'entreprises et professionnels de la finance autour d'un panel d'experts de renom pour répondre à cette question cruciale : « comment propulser une entreprise à l'international ? ». Retour sur l'événement.

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L'international au coeur du Paris iBanFirst Summit 2024

Jean-Claude Trichet, ancien président de la Banque Centrale Européenne

L'International. Une véritable source d'opportunités pour les entreprises. Défi stratégique, conquête de nouveaux marchés, extension de services, mais surtout, pour Pierre-Antoine Dusoulier, Fondateur et CEO d'iBanFirst, « le plaisir de dépasser et de repenser l'activité. Mais c'est aussi une promesse de prospérité qu'il ne faut surtout pas oublier ». C'est autour de cette thématique qu'iBanFirst a réuni la communauté des CEO, des CFO et des VC à l'occasion du Paris iBanFirst Summit. L'événement a donné lieu à deux tables rondes inspirantes et à une prise de parole de Jean-Claude Trichet.

L'innovation au service du Directeur financier

C'était le thème choisi pour la première table ronde organisée lors du Paris iBanFirst Summit. En présence de Sonia Boudier (Chief of Tech and Strategy Officer, iBanFirst), Sébastien Marchon (CEO, Rydoo), Raphaël Nahum (CFO, Pennylane), les échanges ont permis d'apporter des éclairages inspirants sur la place des technologies, notamment l'intelligence artificielle, dans le quotidien des DAF et de leurs équipes.

Volatilité économique, explosion des cyberattaques, incertitudes géopolitiques... L'intégration de l'intelligence artificielle dans les processus financiers n'est pas seulement une tendance, mais un impératif stratégique. « Ma plus grande difficulté en tant que DAF, a expliqué Raphaël Nahum, c'est la gestion du temps et des données. Les DAF ont besoin de data de qualité pour prendre des décisions stratégiques toujours plus vite ». Le recours à l'IA permet non seulement d'améliorer l'efficacité opérationnelle, mais aussi de fournir des analyses prédictives qui peuvent guider les décisions d'affaires. L'IA offre un potentiel énorme pour optimiser les coûts et maximiser les profits, rendant ainsi les entreprises plus compétitives sur le marché mondial.

En investissant dans des technologies avancées, les entreprises peuvent se préparer à relever les défis de demain. Un enjeu qui ne se limite pas à une perspective de productivité dans les directions financières. « 24 % des employés français ne se projettent pas au-delà d'un an dans leur entreprise et le taux d'attrition moyen en France se situe entre 20 et 24 %, a indiqué Sébastien Marchon. En 4 ou 5 ans, toute votre équipe sera renouvelée et il est très difficile de recruter et de conserver les talents dans l'entreprise. Je pense qu'au même titre que l'on travaille sa proposition de valeur client, nous devons travailler notre proposition de valeur employé, et je suis convaincu que les technologies et les outils déployés dans l'entreprise ont un impact très fort sur la proposition de valeur ».

Développement international : le choix des indicateurs clés

« La France est le 6ème exportateur dans le monde, nous tenons notre rang, mais nous souffrons depuis plus de 20 ans d'un déficit commercial chronique », a souligné Arnaud Caudoux (Deputy CEO, BPI), qui rappelle l'importance de s'appuyer sur une vision de long terme pour réussir le développement à l'international d'une PME ou d'une ETI. Au coeur des enjeux : la couverture du risque de change et la sécurisation des paiements internationaux, dans un contexte de volatilité extrême. Pour Xavier Lazarus (Partner, Elaia Partners), « le contrôle du coût d'acquisition des nouveaux, ainsi que le taux de répétition des achats sont les deux indicateurs qui permettent de piloter le projet en contrôle l'EBITDA, les investissements et la croissance, dans le cadre d'un projet de développement à l'international ». Savoir où l'on veut aller sans jamais perdre de vue d'où l'on vient, c'est la recette d'un développement international réussi. Recette qui s'appuie immanquablement sur des indicateurs précis pour maîtriser les risques et s'inscrire dans une dynamique d'anticipation !

L'international vu par Jean-Claude Trichet, ancien Président de la BCE

Le point d'orgue du Paris iBanFirst Summit fut la prise de parole de Jean-Claude Trichet, ancien président de la Banque Centrale Européenne. Selon ce dernier, dans un contexte d'inflation sous contrôle, les entreprises peuvent désormais envisager leur développement international avec plus de sérénité. Dans le cadre de son allocution, il a tenu à souligner que l'inflation est revenue à 2% en Europe et 2,6% aux États-Unis, témoignant d'une stabilisation favorable aux stratégies de croissance. Le différentiel de performances entre l'Europe et les États-Unis offre des opportunités distinctes.

Si le marché américain reste dynamique avec une croissance projetée à 2,1% d'ici 2030, Jean-Claude Trichet met en garde contre une « artificialité » liée à une politique budgétaire très expansive. L'Europe, avec son excédent de balance des paiements, « finance le reste du monde », offrant ainsi une base solide pour l'expansion internationale des entreprises. « Nous n'avons pas de marché unique des capitaux, ce qui est incroyablement paradoxal », note Jean-Claude Trichet, pointant néanmoins les atouts européens méconnus, notamment une productivité horaire comparable voire supérieure à celle des États-Unis dans plusieurs pays.

Cette efficacité opérationnelle constitue un avantage compétitif pour les entreprises européennes visant l'international. L'écart « sans précédent » des valorisations boursières entre les deux continents pourrait également créer des opportunités d'investissement, même si Trichet alerte sur un possible « effet de bulle » du côté américain, invitant à la prudence...

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