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Comment le groupe Fnac-Darty a réuni ses deux trésoreries ?

L'année dernière, le groupe Fnac-Darty a entrepris de fusionner ses deux trésoreries dans un seul ERP afin de mieux comprendre, contrôler, prévoir et optimiser son cash. Comment le groupe s'y est-il pris ? Réponse avec Stéphanie Constand, directrice financement trésorerie chez Fnac-Darty.

Publié par Florian Langlois le - mis à jour à
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Comment le groupe Fnac-Darty a réuni ses deux trésoreries ?

Comment harmoniser les trésoreries de deux énormes entreprises telles que Fnac et Darty ? Après un rapprochement en 2016, le groupe a lancé début 2021 la fusion de ses deux trésoreries dans un seul outil de gestion de trésorerie. L'objectif de cette fusion était tout d'abord de mieux comprendre ses flux, comme l'explique Stéphanie Constand, directrice financement trésorerie du groupe Fnac-Darty, lors d'un webinaire organisé par Diapason, solution de gestion de trésorerie. « Nous avions deux plateformes de trésorerie séparées, avec certes le même éditeur, mais des spécificités, des processus et des méthodes différentes. La priorité du projet était d'harmoniser les processus pour comprendre nos flux et comprendre notre cash. »

Outre cette idée de comprendre ses flux, le groupe voulait également mieux prévoir et mieux contrôler son cash. « Nous voulions un outil qui permette d'avoir une lecture par code analytique de notre trésorerie, unifié et digitalisé afin de pouvoir identifier des tendances de trésorerie. Le dernier point important était le contrôle de la trésorerie. Cela signifie contrôler les risques, de fraude notamment, mais aussi toutes les règles de compliance interne, contrôler les pouvoirs bancaires, les flux, voir des anomalies ... » détaille Stéphanie Constand.

L'importance de l'aspect humain

Après avoir effectué un appel d'offres auprès de plusieurs éditeurs, Fnac-Darty opte pour la solution Diapason. En dehors des spécificités techniques, quasiment identiques pour tous les éditeurs, la différence s'est faite sur le côté humain, selon Stéphanie Constand. « Lors des soutenances orales, nous avons eu la sensation d'avoir en face de nous des personnes souples, à l'écoute, qui avait compris notre besoin et qui avait envie de répondre à ce besoin. Au-delà de l'aspect technologique, qui est un must have, le point discriminant a été la conviction que nous avons rencontré des personnes que nous allons pouvoir embarquer dans notre projet et qui allaient vraiment nous aider à gérer notre complexité. »

Pour déployer l'outil de façon optimale par la suite, la directrice financement trésorerie de Fnac-Darty recommande de passer par deux phases essentielles. « La première étape est de faire un cadrage des données, afin de faire un premier état des lieux dans le détail du besoin et de la complexité de l'environnement dans lequel vous allez brancher l'outil, » décrit Stéphanie Constand. S'en suit alors une phase de paramétrage de l'outil, l'étape « la plus longue mais la plus importante, pour Stéphanie Constand. Travailler en coopération avec l'éditeur est important pour la réalisation de chacune de ces étapes. Si l'émetteur n'a pas en face de lui un éditeur qui va s'adapter à ses spécificités, à ses outils, à ses processus, vous pouvez être sûr que votre projet n'aboutira pas. »

« Un socle fédérateur pour notre organisation »

Aujourd'hui, la directrice financement trésorerie du groupe Fnac-Darty ne peut que se féliciter d'avoir réussi cette intégration de deux trésoreries en un seul outil. « Avant, nous avions deux plateformes, deux processus, deux équipes différentes. Aujourd'hui, il ne reste qu'une équipe qui travaille sur une unique plateforme. Sur le plan humain, l'outil a été un socle fédérateur pour notre organisation. Nous passons aussi d'une situation où nous ne comprenions pas bien nos flux à une seule entité qui permet d'assimiler et de prévoir le cash, » poursuit Stéphanie Constand. Si cette opération était à refaire, il y a tout de même une action qu'elle effectuerait différemment. "Je recruterais deux personnes pour gérer la trésorerie afin que toutes mes équipes puissent travailler à temps plein sur ce projet, ce qui aurait pu nous faire gagner entre deux et quatre mois. En étant obligées de gérer la trésorerie en parallèle, les équipes se sont retrouvés à mi-temps sur le projet," conclut Stéphanie Constand.

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