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Ces petits secteurs qui ont surperformé pendant la crise

Malgré la crise, certains secteurs ont tout de même réussi à surperformer en 2020. Outre la santé, le e-commerce et le numérique, connus comme les grands gagnants de cette crise, 5 autres secteurs ont vu leur valorisation augmenter par rapport à leur niveau pré-crise. Tour d'horizon.

Publié par Florian Langlois le - mis à jour à
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Ces petits secteurs qui ont surperformé pendant la crise

Si la crise sanitaire a eu des conséquences catastrophiques pour l'économie française, avec une baisse de 8,3% du PIB selon l'INSEE, certains secteurs en sont tout de même sortis renforcés. C'est le cas par exemple de la santé, du e-commerce et du numérique. Mais d'autres secteurs, plus petits, ont eux aussi connu une hausse importante de leur valorisation par rapport à leur niveau d'avant-crise. Cela s'explique notamment par l'attrait plus important de certains investisseurs, mais aussi par une réorientation des cibles d'investissement sur des secteurs peu impactés par la crise, au détriment de secteurs qui en ont été victimes (aéronautiques, tourisme, CHR, etc). Découvrons ces 5 secteurs.

1. L'industrie manufacturière

L'industrie manufacturière a vu ses indicateurs de valorisation (multiple d'Ebitda) passés de 5 à 8 entre 2018-2019 et les tendances observées pour 2020-2021 selon Baker Tilly STREGO, un groupe de conseil. Le secteur a tout de même rencontré des difficultés quant aux mesures sanitaires lors du premier confinement, mais pas de quoi avoir un impact sur sa croissance. La France a même enregistré une hausse sur la demande de biens en 2020, qui augmente ainsi sa production de 2,3%.

2. Le nettoyage industriel

Le secteur du nettoyage industriel a profité de la mise en place de procédures d'hygiène plus strictes liées à l'épidémie. Son multiple d'Ebitda est ainsi passé de 5,7 à 9 entre les années 2018-2019 et 2020-2021. Ces tendances d'hygiène semble entrer dans les moeurs et vont impacter de manière pérenne le niveau d'activité de ces sociétés. Les prévisionnels de marge ont augmenté en 2020, leurs curseurs de valorisation ont fait de même.

3. Les GMS

Si les gros acteurs du secteur de la GMS (Grandes et Moyennes Surfaces, comme Carrefour, Casino, Auchan...) ont vu leur cours de Bourse maintenu à des niveaux bas, les indépendants ont été de leur côté les grands bénéficiaires de cette crise, et ce dès la première vague de confinement en mars 2020. Une hausse d'activité principalement liée aux restrictions de déplacement imposées par le gouvernement. Le secteur a enregistré des progressions notables de son volume d'activité sur l'exercice 2020 (comparé à 2019) dans des villes moyennes comme dans des métropoles. Toujours selon l'étude de Baker Tilly STREGO, le chiffre d'affaires des sociétés étudiées a augmenté en moyenne de 5,3%. Pour certaines régions, la croissance s'élève même à des niveaux compris entre 10 et 15 %. Et cette volumétrie d'affaires semble se maintenir sur les premiers résultats 2021.

4. Le transport de marchandise

Ce secteur a de son côté profité de la croissance du secteur GMS. Malgré un ralentissement d'activité lors du premier confinement (baisse du CA du 1er trimestre de 17 % par rapport à 2019), le secteur du transport a limité l'impact de la crise grâce à une reprise dès le 2nd trimestre 2020. La relance de la consommation courant 2020 a profité aux sociétés du secteur qui ont pu maintenir leur activité, en particulier dans le domaine du transport agroalimentaire (source Xerfi). Ses indicateurs de valorisation (multiple d'Ebitda) sont passés de 3,8 à 7,4 de 2018 à 2021.

5. Le packaging

Le secteur du packaging était déjà en pleine mutation du fait du développement de l'usine 4.0, de l'utilisation de nouvelles technologies et des nouvelles exigences environnementales (emballages écoresponsables). Les contraintes sanitaires ont accéléré cette tendance et ont même créé de nouveaux besoins afin de répondre aux exigences de la vente à distance (+8,5 % sur l'e-commerce en 2020). En lien avec cette très forte croissance de l'e-commerce, le secteur du packaging a également connu une importante hausse de son multiple d'Ebitda, passant de 5 à 8 entre l'avant et l'après-crise.

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