Fraude et charge administrative : comment les directions financières y font face ?

Les directions financières françaises font face à une pression croissante : 24 % des équipes identifient la complexité réglementaire comme la principale source d'inefficacité opérationnelle. Ce sont les résultats de la dernière enquête menée en mai 2025 par Equals Money et Censuswide* auprès de 250 décideurs financiers, qui met en lumière l'urgence pour les entreprises de s'adapter à un environnement en mutation.

Alors qu'un quart des entreprises françaises se disent « submergées » par les exigences de conformité, l'automatisation s'impose comme une réponse stratégique. Plus qu'un simple outil de productivité, elle devient un levier de sécurisation, de simplification et de repositionnement de la fonction finance.

L'automatisation : une priorité stratégique

La tendance est sans appel. Près de 74 % des équipes financières ont renforcé leur recours à l'automatisation au cours des 12 derniers mois, dont 28 % de manière significative. Cette dynamique traduit une volonté claire d'évoluer vers une finance plus agile et résiliente, capable de répondre rapidement aux défis de conformité, de gestion des risques et de croissance.

Les avantages observés par les directions financières sont multiples. Pour 60 % d'entre elles, l'automatisation réduit la fraude et les erreurs ; et 29 % constatent une nette amélioration de la précision des données et de la prévention des fraudes.

Des outils incontournables dans la fonction finance

Certains outils se détachent comme des incontournables pour 38 % des répondants qui utilisent des solutions supprimant les saisies manuelles ; un tiers automatisent ainsi leurs contrôles de conformité, et 29 % bénéficient d'un suivi en temps réel des opérations financières. L'impact est donc double : réduction du risque opérationnel et amélioration de la réactivité face aux obligations réglementaires.

De la conformité à la création de valeur : la finance se transforme

Selon Matthijs Boon, COO d'Equals Money : « Les équipes financières ne se contentent plus de faire des calculs : elles protègent l'entreprise. »

Ce repositionnement est soutenu par l'automatisation, qui permet aux directions financières de se concentrer sur des missions à plus forte valeur ajoutée. D'ailleurs, 97 % des décideurs interrogés confirment que l'automatisation libère du temps pour des tâches stratégiques, et 44 % citent le gain de temps comme l'avantage principal.

Quels domaines sont déjà automatisés ?

Au cours des 12 derniers mois, les entreprises françaises ont fortement investi dans plusieurs domaines :

- 46 % ont automatisé la gestion de la paie,

- 40 % ont mis en place des outils pour les abonnements,

- 40 % utilisent des plateformes de gestion des dépenses.

Ces chiffres illustrent un basculement vers des systèmes plus robustes, qui fluidifient les processus tout en sécurisant les opérations financières.

Des investissements tournés vers l'intelligence et l'interconnexion

Les prochaines étapes de cette transformation misent sur l'intelligence artificielle et l'intégration des systèmes. Les domaines d'automatisation privilégiés pour les mois à venir incluent la facturation et l'émission de devis automatisées (33 %), les API pour la finance intégrée (32 %), les outils de prévision de trésorerie (32 %), les outils de décision de crédit basés sur l'IA (31 %) et l'automatisation des abonnements (31 %)

Une transformation durable et stratégique

L'enquête souligne un changement de paradigme : la finance, longtemps perçue comme une fonction de support, se positionne aujourd'hui comme un acteur clé de la performance et de la sécurité de l'entreprise. L'automatisation, loin d'être un gadget technologique, s'affirme comme un levier essentiel pour affronter la complexité réglementaire, prévenir la fraude, et renforcer l'agilité stratégique.

*Source : Étude Equals Money x Censuswide, mai 2025 - 250 décideurs financiers en France interrogés.