Max Gougeon, de Duralex international : un Daf incassable

Duralex revient de loin. Placé en liquidation judiciaire en juin 2008 et confié un mois plus tard à quatre actionnaires, le spécialiste du verre incassable a depuis repris sérieusement des couleurs. Max Gougeon, actuel directeur admnistratif et financier et présent au capital de la société, n'y est pas pour rien. Durant plus de trois ans, ses efforts se sont concentrés sur la mise en place d'un système de gestion performant. " Duralex affichait 7 millions d'euros de pertes par an, rappelle-t-il. Il a fallu bâtir des fondamentaux qui n'existaient pas dans l'entreprise. " Une tâche qui a nécessité la mise en place d'une comptabilité analytique, d'un outil informatique adapté et l'embauche d'un contrôleur de gestion. Désormais, l'entreprise est revenue à la vie. " Depuis cinq ans, nous enregistrons un résultat d'exploitation compris entre 2 et 3 millions d'euros ", appuie le Daf. Max Gougeon multiplie les casquettes au sein de Duralex International dont il est le Daf, le responsable des achats et des ressources humaines. Une nécessité : " Nous ne pouvons pas nous permettre d'avoir un comité de direction de 25 personnes, plaisante-t-il. Nous ne sommes que cinq. " Cette position transversale du Daf n'a pas été sans influence sur la stratégie de réduction des coûts. " La complémentarité de la direction financière avec les achats est particulièrement évidente, dans la mesure où ceux-ci sont un levier décisif dans la maîtrise des dépenses ", souligne Max Gougeon.

Dans un contexte économique et concurrentiel tendu, la société de la Chapelle-Saint-Mesmin entend trouver des relais de croissance. Elle annonce le lancement de nouvelles familles de produits dès l'année prochaine, mais aussi le renforcement de sa présence à l'international, où elle réalise déjà 90 % de son chiffre d'affaires. " Nous nous lançons cette année sur le marché de l'Amérique du Sud avec une nouvelle marque ", explique Max Gougeon. Or, " nous ne sommes plus à l'époque de Saint-Gobain où l'on pouvait produire une série non-stop durant trois mois. Aujourd'hui, les productions s'étendent sur trois jours, car nous travaillons sur des petites séries avec des couleurs différentes. " Une évolution qui rend d'autant plus nécessaire une vision très précise de la rentabilité.

" La concurrence est terrible. Il faut être très performant sur les prix. C'est une bagarre au centime près. Quand un verre nous revient à 25 centimes en production et que nous en dégageons 2 ou 3 centimes, on est satisfait. L'enjeu est clairement de maîtriser les coûts de production. C'est pour cela que le contrôle de gestion est si important pour nous. " Duralex finance ses ambitions en réinvestissant l'ensemble de ses bénéfices. L'entreprise peut aussi compter à nouveau sur la confiance des banques et bénéficie depuis trois ans du soutien d'Oséo (Bpifrance).

Découvrez les 9 autres candidats

-HR PATH: Philippe Dupuis

-Acrelec: Christophe Naillot

-Aos Studley: Nicolas Mestchersky

-Mikit: Laurence Temam

-La Fourchette.Com: Sylvie Nhansana

-La Maison Bleue: Pascal Boisliveau

-Sam Outillage: Sandy Zito

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