DossierDaf : de l'importance de maîtriser sa communication
3 - Comment (bien) se préparer à une prise de parole?
Se préparer peut demander, selon la situation et les habitudes de chacun, 5 minutes ou 5 heures.
La plupart des orateurs ou des animateurs de réunion se focalisent en premier lieu sur le message qu'ils souhaitent transmettre (car ils veulent éviter d'être pris en défaut) et négligent les autres paramètres : le déroulé (le timing des différentes phases, le(s) moment(s) d'interactivité avec les interlocuteurs, etc.), la gestion de l'espace (où se placer dans la pièce, etc.) et leur propre personne (y compris le "costume", à l'image des artistes de scène). C'est pourtant dans l'assurance et la confiance qui émaneront du Daf que vont aussi se construire la légitimité de son rôle et la crédibilité de son discours. Il est fortement conseillé de répéter comme le fait un comédien (seul ou devant un collaborateur), de s'échauffer à l'instar d'un danseur (pour trouver la détente et le relâchement, adopter la bonne posture debout ou assise) et, enfin, d'effectuer les vérifications "de dernière minute" comme le fait un trapéziste. Certaines personnes ont besoin de se concentrer sur leur respiration, d'autres vont pratiquer quelques étirements. Relire ses notes sera absolument nécessaire pour l'un, alors qu'un autre préférera écouter de la musique. Le théâtre fournit une analogie utile pour progresser dans les préparatifs de dernière minute : en "loge" (par exemple, son bureau ou une pièce isolée), les derniers échauffements et vérifications (documents, vêtements etc.), en "coulisses" (par exemple, la salle avant que les participants n'arrivent ou le couloir), le contrôle du matériel (PC, vidéoprojecteur, marqueurs, etc.) et enfin, sur scène, face au public. C'est le moment où tout le travail préparatoire va produire des effets et faciliter, dans l'instant, l'adaptation à l'imprévu.