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Prêt inter-entreprises vs reverse factoring, le match

À partir de 2016, la loi Macron autorisera les prêts d'entreprise à entreprise. Une alternative au reverse factoring pour assurer la santé financière de ses fournisseurs stratégiques ?

Publié par Antoine Pietri le | Mis à jour le
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Prêt inter-entreprises vs reverse factoring, le match

Là où certaines entreprises étirent les délais de paiement au delà des délais légaux, allant parfois jusqu'à mettre en péril leurs fournisseurs, d'autres ont à coeur de ne pas peser sur la trésorerie de leurs partenaires stratégiques. Jusqu'à présent, la seule solution permettant de sécuriser et de fidéliser la supply-chain consistait à passer par le reverse factoring, ou affacturage inversé. Cette pratique, apparue en France dans les années 80, permet au fournisseur de voir ses créances réglées dans un délai très court (24 ou 48 heures) par un factor, celui-ci étant lui-même remboursé par le donneur d'ordres à l'échéance.

Mais une disposition de la loi Macron pourrait permettre une alternative à l'affacturage inversé avec l'instauration du crédit inter-entreprises. Cette disposition, surnommée amendement Fromantin, devrait venir ajouter une exception au monopole bancaire, en plus du crédit fournisseur (qui correspond au délai de paiement entre les entreprises) et du crédit de trésorerie intra-groupe (qui ne peut se pratiquer qu'au sein d'une même entité).

L'affacturage inversé présente l'avantage d'être une solution efficace et éprouvée, là où le prêt inter-entreprises représente encore pour l'heure une plongée dans l'inconnu. En effet, les décrets d'application, qui doivent clarifier un certain nombre de points réglementaires, n'ont pas encore été publiés.

Lire en page suivante : le comparatif en terme de gestion de risques, de coût ou bien encore l'impact adminsitratif

En chiffres

Selon une étude du cabinet Altares, publiée le 15 septembre 2015, les retards de paiement continuent à s'accroître.

13,6 jours : l'écart moyen entre la date convenue et le règlement effectif

37% : le taux d'entreprises respectant la loi en matière de délais de paiement

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