Les 6 leviers à actionner pour alléger le poids de vos embauches
Les aides à l'embauche sont nombreuses pour les TPE et les PME. Entre exonérations totales ou partielles et système de primes, il n'est pas toujours facile d'identifier les aides avantageuses. Voici une sélection des principaux dispositifs, et leurs conditions d'utilisation.
Plusieurs aides existent pour aider les dirigeants à recruter mais les dispositifs sont, pour la plupart, méconnus des PME. Selon Croissance Plus, seulement 50% de ces dernières les utiliseraient. Ces dispositifs prennent la forme d'exonérations, d'allègements de charges sociales, ou d'aides financières dont le montant varie en fonction de la situation géographique de l'entreprise ou de la typologie des publics recrutés.
1. La "réduction Fillon"
Il s'agit d'une baisse des contributions patronales sur les bas salaires, inférieurs à 1,6 Smic. La réduction est calculée pour chaque collaborateur en fonction de sa rémunération brute annuelle, et peut atteindre jusqu'à 28% du salaire brut. Bonne nouvelle puisqu'au 1er janvier 2015, l'assiette de calcul des réductions Fillon est élargie. Entreront dans le calcul la contribution solidarité autonomie, ainsi que les cotisations Fnal. "Pour en bénéficier, les entreprises de plus de 50 salariés doivent être en règle avec les négociations annuelles obligatoires (NAO). Si cette obligation n'est pas remplie, les réductions sont diminuées de 10% les trois premières années puis totalement supprimées dès la quatrième année", détaille Sandra Petit, avocate au sein de CMS Bureau Francis Lefebvre.
2. L'aide à l'embauche en CDI des salariés de moins de 26 ans
Elle ouvre droit, à condition que la période d'essai soit validée, à une exonération temporaire de la contribution patronale d'assurance chômage. La durée de cette exonération est fixée à quatre mois pour les structures de moins de 50 salariés et à trois mois à partir de 50 collaborateurs. "Cette aide s'applique de façon automatique. L'employeur doit juste indiquer sur la déclaration Urssaf l'effectif concerné", confie Sandra Petit. Si vous n'aviez pas connaissance de ce dispositif et que vous n'avez pas fait valoir, à la fin de la période d'essai, l'exonération, sachez que vous disposez d'un délai de trois ans à compter de la date à laquelle les contributions ont été acquittées pour en demander le remboursement.
3. Le Cice
Le Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (Cice) est ouvert à toutes les entreprises imposées d'après leur bénéfice réel et soumises à l'impôt sur les sociétés ou à l'impôt sur le revenu. Il représente une baisse des cotisations sociales de 6 % de la masse salariale brute. Seules les rémunérations ne dépassant pas 2,5 fois le Smic (c'est-à-dire inférieur à 3 613,46 euros brut en 2014) sont retenues. Les contrôles de l'administration sont doubles : l'Urssaf vérifie l'assiette du Cice, mais également la procédure suivie. Les représentants du personnel ou les délégués du personnel pour les structures de moins de 50 salariés doivent être informés et consultés avant le 1er juillet de chaque année sur l'utilisation faite du crédit d'impôt.
4. Les exonérations liées au statut JEI
Les jeunes entreprises innovantes (JEI) qui réalisent des projets de recherche et de développement peuvent bénéficier d'une exonération de cotisations patronales d'assurances sociales et d'allocations familiales portant sur les rémunérations versées notamment aux salariés affectés directement à la réalisation des opérations de conception de prototypes. L'exonération s'applique dans la limite d'un plafond de rémunération mensuelle brute par personne (6 504,21 euros en 2014) et d'un plafond annuel de cotisations sociales (soit 187 740 euros ou l'équivalent de 5 Pass).
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