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Les directions financières se préparent à l'arrivée de la facturation électronique

Publié par Florian Langlois le

A partir du 1er juillet 2024, la facturation électronique va devenir progressivement obligatoire pour toutes les entreprises françaises. Si cette réforme est crainte par une partie d'entre elles, elle peut cependant être source de bénéfices à bien des niveaux.

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Petit rappel légal

La facturation électronique va devenir progressivement obligatoire pour toutes les entreprises. Elle le sera à partir du 1er juillet 2024 pour les grandes entreprises, du 1er janvier 2025 pour les ETI et du 1er janvier 2026 pour les TPE et PME. En revanche, à compter du 1er juillet 2024, toutes les entreprises devront être en mesure de recevoir des factures de manière dématérialisée.

Les entreprises françaises pas totalement prêtes

Bien que la date de cette réforme arrive rapidement, les entreprises françaises sont encore nombreuses (29%) à ne pas avoir entamé de démarches pour se conformer à cette obligation de facturation électronique, selon une étude réalisée par Esker auprès de 302 directeurs et responsables administratifs et financiers dans des entreprises de 50 salariés et plus. Le recours à la facturation électronique reste d'ailleurs encore limité dans une partie significative des entreprises. En effet, près d'une entreprise sur quatre (23%) échange moins d'un quart de ses factures au format électronique et 15% des sociétés interrogées n'échangent même aucune facture client au format numérique.

Une réglementation qui inquiète les financiers

Près d'un Daf sur trois (31%) craint la mise en place de cette réforme. Une appréhension que les financiers expliquent notamment par une mise conformité complexe (53%) et coûteuse (55%). S'y ajoute la problématique de la sécurité des données, citée par presque la moitié des entreprises (47%).

Un besoin d'accompagnement

Pour certains financiers, l'inquiétude s'explique aussi par le manque d'information : 19% des sondés se disent mal informés sur la réglementation à venir et 9% ne sont même pas informés de cette échéance. Si 81% des Daf estiment être bien informés, un tiers d'entre eux (34%) jugent que le calendrier de mise en conformité est trop court. Pour aborder au mieux cette échéance, 39% des Daf interrogés apprécieraient davantage d'accompagnement dans leur mise en conformité. Pour autant, ils sont encore une grande partie (31%) à ne pas avoir choisi de partenaire pour les accompagner.

Malgré l'inquiétude, des bénéfices certains

Même si la réforme alarme les directeurs financiers, ils sont tout de même une grade majorité à considérer que la généralisation de la facturation électronique provoquera des opportunités pour leurs entreprises. 89% prévoient ainsi que la facturation électronique va accélérer la transformation digitale de leur entreprise et 55% anticipent un gain de compétitivité.

Réduire les délais de paiement, pour une meilleure relation avec les fournisseurs

Une majorité des répondants estime également que la réforme à venir améliorera la gestion de leur trésorerie (56%) et qu'elle permettra de réduire les délais de paiement (53%). Par conséquent, 55% des Daf interrogés anticipent une amélioration des relations avec leurs clients et fournisseurs. Enfin, près de deux Daf sur trois (64%) déclarent que la facturation électronique est un moyen efficace de lutter contre la fraude.

Des avantages sur leurs missions en tant que Daf

Enfin, les directeurs financiers consultés dans le cadre de cette enquête voient également des avantages pour leurs missions en tant que Daf. Plus des trois quarts d'entre eux (79%) estiment que la généralisation de la facturation électronique facilitera leur travail quotidien, notamment grâce à l'automatisation.

Cependant, toutes les entreprises n'ont pas encore clairement identifié ces gains potentiels. De cette manière, les Daf dont les entreprises sont encore au stade de la réflexion sont moins nombreux (66%) à considérer que la facturation électronique facilitera leur travail au quotidien, alors que c'est le cas pour 82% des Daf d'entreprises qui sont déjà prêtes à appliquer cette réforme.

Journaliste depuis deux ans, je travaille ma plume au sein de la rédaction de Daf Mag, avec une appétence particulière pour les sujets RSE [...]...

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