6 ans après la crise, les PME s'en sortent mieux que les ETI
Tous les indicateurs sont au rouge sur la période 2008-2013 pour les PME et les ETI. L'an dernier, les PME ont toutefois montré les signes d'une légère reprise selon une étude d'ATH, à l'inverse des ETI. Une tendance qui pourrait s'expliquer en partie par l'effet du CICE.
La période qui a suivi la crise financière de 2008 n'a pas épargné les entreprises, comme le pointe une étude publiée le 28 novembre par l'association de cabinets d'audit et d'expertise comptable ATH. Pendant ces six années, l'évolution des principaux ratios est catastrophique : excédent brut d'exploitation, résultat d'exploitation, résultat net ou encore capacité d'autofinancement ont reculé pour les 15 000 PME et 2 000 ETI recensées . Le chiffre d'affaires, de son côté, a progressé de 9% pour les PME et de 10% pour les ETI : à peine de quoi couvrir l'inflation qui ressort à 9,8% sur la même période.
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Les PME repassent dans le vert en 2013...
ATH constate toutefois une amélioration de ces agrégats en 2013 par rapport à 2012 pour les PME. Les sociétés de 10 à 250 salariés ont ainsi enregistré l'an dernier une hausse de leur excédent brut d'exploitation (+ 2,7% en moyenne), mais aussi de leur résultat d'exploitation (+ 4,1%), de leur résultat net (+ 2,6%) et de leur capacité d'autofinancement (+ 8,8%). Selon ATH, ce redressement pourrait s'expliquer, en partie, par la mise en place du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) en 2013.
... mais les ETI restent en difficulté
De leur côté, les entreprises de 250 à 5 000 salariés n'ont pas bénéficié d'un tel redressement en 2013. Ces entreprises ont connu l'an dernier une baisse de l'excédent brut d'exploitation (- 2%), mais aussi du résultat d'exploitation (- 2,25%), mais aussi de la capacité d'autofinancement (- 3,28%). Le résultat net, en recul pour la troisième année consécutive, a plongé de 6,3% en 2013. Pour ces entreprises, " le CICE n'a pas réussi à enrayer la dégradation de la rentabilité ", constate ATH. Cette différence entre PME et ETI s'expliquerait, selon l'association, par le fait que les PME sont plus sensibles à l'effet du CICE, leur masse salariale étant davantage composée de salaires éligibles à cette mesure que celle des ETI.
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" En position d'attente depuis quelques années, et malgré un léger mieux pour les PME, globalement l'année 2013 ne permet pas aux PME et ETI de retrouver les marges de manoeuvre suffisantes pour innover, investir et embaucher ", déplore l'association. Dans ce tableau sombre, ATH pointe toutefois un facteur positif : les PME et les ETI ont réussi à maintenir un niveau de capitaux propres et de trésorerie satisfaisant malgré un contexte difficile, " probablement dans un souci de prudence. "
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