Tour d'horizon des impairs culturels à ne pas commettre avec les Allemands
Vous voulez faire affaire avec des Allemands ? Mais vous craignez de commettre un impair tant la culture d'outre-Rhin vous paraît différente de la nôtre ? Suivez le guide avec Laurent Goulvestre, auteur du livre Les clés du savoir être interculturel aux éditions Afnor.
L'export vous tente ? Mais vous ne savez pas comment vous y prendre ? Comme beaucoup de PME françaises, vous craignez de mal faire. En maîtrisant certains codes culturels, vous pourrez être plus à l'aise face à vos interlocuteurs. Petit tour d'horizon des clichés qui n'en sont peut-être pas tant que cela avec Laurent Goulvestre, auteur du livre intitulé Les clés du savoir être interculturel aux éditions Afnor.
Ne pas se croire supérieur
" Le premier impair pourrait être de ne pas se lancer à l'export, note Laurent Goulvestre, Le deuxième serait de ne pas être curieux. " Pour se développer à l'international, que ce soit dans un pays d'Europe ou d'Asie, il ne faut jamais se croire en terrain conquis et croire que nos valeurs sont universelles. " L'ethnocentrisme est bien l'ennemi de l'export, rappelle Laurent Goulvestre. Chacun a un ressenti par rapport à sa propre culture. " Il paraîtrait que les Japonais nous trouvent sales et les Allemands peu rigoureux...
L'Allemagne, la rigoureuse
L'Allemagne a beau être notre voisine européenne et l'un de nos plus proches alliés politiques, dans le travail nous sommes extrêmement différents. " En caricaturant on pourrait dire que les Allemands nous aiment bien mais ne nous trouvent pas sérieux. À l'inverse, nous ne les aimons pas, mais nous les considérons comme très sérieux dans le travail. " Laurent Goulvestre force le trait mais n'est pas loin de la réalité. Les clichés culturels n'existent pas sans raison.
Ponctualité et précision
Un exemple symptomatique ? En Allemagne, l'heure c'est l'heure. Ainsi, par exemple, lorsqu'une réunion est annoncée à 9 h, elle débute à 9 h. Vous devez donc arriver un peu avant pour avoir le temps de vous installer.
Par ailleurs, l'Allemand aime la précision et le respect de la parole. Vous n'allez pas envoyer un e-mail dans quelques jours mais le jeudi à telle heure, et surtout, vous y tenir.
Autre exemple différenciant : les réunions. " Les Allemands s'étonnent souvent que les Français fassent des réunions sans objectif défini en amont ", complète l'expert. Chez eux, l'objectif est établi avant d'échanger et non dans l'échange.
Soyez concret
Si vous souhaitez leur présenter votre produit, il faut, et c'est la base, venir avec. Vous devez aussi rester factuel. " Ayez toujours des données chiffrées, des résultats de tests, des temps d'utilisation à présenter ", précise Laurent Goulvestre.
" En tant que chef d'entreprise, vous devez garder à l'esprit que pour un Allemand, une seule personne ne peut pas maîtriser tout un sujet dans sa globalité, affirme l'expert. Chacun a un poste, une fonction, n'allez donc pas seul à un rendez-vous. Faites vous accompagner d'un ingénieur, d'un spécialiste du produit. " Ce sera un gage de sérieux.
Le travail c'est le travail
Enfin, on connait les Allemands très festifs sur nos côtes en plein été, dans le travail, ils ne s'autorisent que peu de distractions. " Si vous invitez un Allemand à la machine à café, c'est pour boire un café, pas pour discuter 20 minutes, complète Laurent Goulvestre. Les Allemands ne mélangent pas travail et plaisir. " C'est aussi une façon de garder du temps pour leurs loisirs en ayant la possibilité de quitter l'entreprise vers 17 h.
La semaine prochaine, notre feuilleton sur les impairs culturels à ne pas commettre se poursuit en Chine.
Pour aller plus loin
Publié aux éditions Afnor, Les clés du savoir être interculurel, l'ouvrage de Laurent Goulvestre, vous propose de découvrir comment optimiser vos relations à l'international en vous décryptant les codes et usages à travers le monde. |
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