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PME : une contribution économique plus faible

A quoi ressemble le système productif français ? Réponse avec l'Insee qui a dévoilé, le mardi 3 décembre 2019, sa dernière synthèse " Les entreprises en France ".

Publié par Céline Tridon le | Mis à jour le
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PME : une contribution économique plus faible

Dans le cadre de sa nouvelle étude " Les entreprises en France ", dévoilée le mardi 3 décembre 2019, l'Insee a choisi d'adopter une nouvelle approche, prenant en compte la définition économique de l'entreprise, telle que présentée dans la loi de modernisation de l'économie de 2008. Autrement dit, l'organisme se base sur l'organisation des entreprises en groupe de sociétés et ne se contente plus de répertorier les sociétés légales. Une différence qui a du poids dans les résultats présentés, notamment au niveau des petites et moyennes entreprises. " Les PME prennent une place moins importante que si on se réfère uniquement à la définition juridique, souligne Elisabeth Kremp, chef du département synthèses sectorielles au sein de l'Insee. Beaucoup d'entre elles sont en effet des filiales, où elles assurent des fonctions précises. "

Une industrie qui progresse

Ainsi, sur les 2,3 millions d'entreprises recensées, 2,1 millions sont des microentreprises, 139 000 des PME, 5400 des ETI et 246 de grandes entreprises. Ces dernières concentrent 27 % des emplois salariés, contre 30 % pour les PME et 25 % pour les ETI. Mais c'est surtout au niveau de la valeur ajoutée que l'écart se creuse : les grandes entreprises apportent 33 % de la valeur ajoutée, les ETI 27 % et les PME seulement 24 %. Idem du côté des exportations, largement portées par les plus grandes structures.

D'un point de vue sectoriel, les activités tertiaires (commerce, transports-entreposage et services marchands non financiers) concentrent 63 % de la valeur ajoutée ; les entreprises industrielles et de la construction en réalisent 37 %. Ces dernières gagnent toutefois du terrain, enregistrant + 3 points de valeur ajoutée pour les premières et + 1 point pour les secondes, au détriment surtout des services (- 2 points). " Sur 240 000 entreprises industrielles, 16 000 sont organisées en groupement de sociétés, précise Elisabeth Kremp. Et il y a une réallocation dans l'industrie d'unités légales qui étaient placées à d'autres secteurs (comme par exemple des activités périphériques telles que les services commerciaux). " Selon l'Insee, l'industrie est le secteur le plus concerné par ce phénomène de filialisation, modifiant ainsi l'apparence du tissu économique français.


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