Les 3 défis que doivent relever les entreprises en hypercroissance
L'hypercroissance entraîne dans son sillon nombre de difficultés à surmonter pour les entreprises. Les problématiques RH se positionnent en haut de la pile, selon une récente étude de KPMG. Explications.
Réputée plus longue à mettre en oeuvre que la croissance externe, la croissance organique est pourtant la voie très largement privilégiée, à 90 %, par les entreprises en hypercroissance, selon l'étude de KPMG publiée le 12 avril 2018. Mais quels sont les défis auxquels elles doivent faire face ?
Défi n°1 : les problématiques RH
Logiquement, les problématiques RH apparaissent prépondérantes. Sur les 71 % de dirigeants ayant rencontré au moins une difficulté lors de la phase d'hypercroissance de leur entreprise, le recrutement arrive en premier, devant la gestion de trésorerie et la gouvernance interne.
Si le dynamisme du secteur d'activité est un prérequis, parmi les principaux leviers de croissance de leur entreprise, les dirigeants français citent la culture d'entreprise et l'état d'esprit des collaborateurs, devant les innovations produits et l'internationalisation de leur activité.
Pour relever ce défi crucial, les entreprises misent en priorité sur la gestion des talents et des carrières (73 %), le bien-être au travail (36 %) et les initiatives favorisant l'intrapreneuriat (29 %).
"En phase de croissance, il ne suffit pas d'être capable de croître, mais aussi de lutter contre les déséquilibres pour affronter l'hyper-fragilité qui va de pair avec l'hypercroissance", analyse François Bloch, dg de KPMG.
Défi n°2 : l'évolution de la gouvernance
Autre thématique qui s'ajoute à la longue liste des chantiers à mener en priorité en hypercroissance : la gouvernance. Deux dirigeants sur cinq anticipent l'évolution de leurs organes de gouvernance et le renforcement de leur équipe dirigeante. Les options envisagées ? Le recours ponctuel à des experts externes, choix d'un nouveau type de gouvernance comme des comités d'experts, ou encore le recrutement de nouveaux dirigeants.
"Être en hypercroissance, c'est accepter que ce qui a permis la croissance d'hier n'est pas ce qui permettra la croissance de demain, souligne Georges Gambarini, responsable du marché des entreprises de croissance chez KPMG. Pour le dirigeant, c'est donc adapter son organisation et ses hommes-clés pour activer les leviers et maintenir la culture de l'entreprise."
Lire aussi : RSE & PME : Objectif CSRD
Défi n°3 : la gestion du BFR
Enfin, si les RH occupent une place de premier plan dans les préoccupations des dirigeants d'entreprise en hypercroissance, les questions financières n'en restent pas moins primordiales : 10 % des dirigeants vont jusqu'à dire que les difficultés en termes de gestion de trésorerie et du besoin en fonds de roulement ont mis en danger la pérennité financière de leur entreprise.
D'autant qu'afin de mettre en oeuvre le plan d'action destiné à soutenir le développement de l'activité, qui passe par la R&D (37 %), le pilotage de la performance et du contrôle de gestion (35 %) et l'internationalisation (27 %), ils privilégient bien souvent l'autofinancement.
Sur le même thème
Voir tous les articles Data & Méthodologie