Logiciels e-achats : des entreprises informées, mais pas toujours équipées
L'étude e-achats 360° dresse le panorama de l'utilisation des progiciels en e-achats dans les grandes entreprises françaises. Matures, les directions achats possèdent néanmoins une forte marge de progression pour acquérir ou renouveler leurs équipements en e-achats.
L'édition 2015 de l'étude e-achats 360°, véritable tour d'horizon de l'utilisation des progiciels par les entreprises, menée par IMA et Demat-Infos, apporte son lot de nouveautés... et de constantes. Ainsi, comme dans la précédente mouture, les fournisseurs se montrent euphoriques, lorsque les clients font preuve de pragmatisme quant à leurs investissements et projets en e-achats.
Mature, plus de la moitié des entreprises (57 %) s'estime bien informée quant aux solutions e-achats présentes sur le marché - c'est-à-dire "l'ensemble ou sous ensembles de progiciels applicatifs et de services associés destinés spécifiquement à couvrir tout ou partie des fonctions "métier", des opérations de la direction des achats, et à outiller certains processus de l'entreprise", indique l'étude. Les réseaux professionnels (think tank, associations, écoles) décrochent, cette année encore, la palme de la source principale d'information, suivis de la presse spécialisée et des formations et autres missions de conseils.
Surprise ? Les directions achats restent (en 2015, comme en 2014), dans une large majorité, les principaux prescripteurs des investissements en e-achats (78 %), loin devant la DSI (46 %) et la DAF (8 %). 41 % des décisions d'investissements émaneraient même des achats, juste derrière la direction générale (54 %, en perte de 11 points).
Niveau d'équipements : encore des progrès
La "gestion d'un référentiel article" et "la gestion d'un référentiel fournisseurs" sont les solutions e-achats principalement installés dans les entreprises répondantes. Mais, le potentiel d'équipements en modules applicatifs e-achats demeure important. "Les entreprises ont ici une marge de progression, relève Philippe Grange, fondateur du salon e-achats. Leur parc n'est pas saturé, et c'est une bonne nouvelle pour l'offre." A noter que l'âge du parc installé est majoritairement de plus de trois ans.
Donnée en progression, le recours aux services e-achats externalisés qui s'établit, en 2015, à 69 % contre 35 % en 2013. Ainsi, la constitution d'une base de données fournisseurs et la dématérialisation fiscale des factures sont les principaux motifs de ce recours.
Les bénéfices : harmonisation, gains financiers
Les bénéfices majeurs apportés par la mise en oeuvre de solutions e-achats sont, selon les interrogés, l'harmonisation des processus achats (17 %), le partage de l'information (16 %) et les gains financiers (15 %) qui remontent en 3e position (5e position, en 2014). Quant aux freins, les coûts d'acquisition avec un ROI incertain (22 %) représentent la première résistance à leur mise en oeuvre, suivis de la problématique d'intégration (20 %) et la réticence des utilisateurs (15 %).
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