Recherche

ITV : " Faute d'investissements et de compétences, les directeurs financiers, et leurs entreprises, pourraient rater le virage digital "

Pour Florence Lafforgue, responsable de l'activité Finance et pilotage de la performance chez Accenture pour la France et le Benelux, si les CFO sont convaincus de l'impact de la transformation numérique, ils doivent s'impliquer encore plus pour la traduire opérationnellement.

Publié par Florence Leandri le | Mis à jour le
Lecture
3 min
  • Imprimer
ITV : ' Faute d'investissements et de compétences, les directeurs financiers, et leurs entreprises, pourraient rater le virage digital '


Selon vous, les fonctions support ont-elles intégrées l'impact des technologies numériques sur le business model de leur entreprise ?

Oui ! Ce point est acquis. Fin décembre 2014, nous avons rendu publique une étude qui montre bien que la transformation digitale n'est pas vécue comme un effet de mode, mais bien comme une évolution essentielle, voire indispensable pour optimiser l'intégration complète des services internes et externes, et rester compétitif sur son marché. La plupart des responsables interrogés, essentiellement au sein de grands groupes, estiment que les entreprises négligeant le numérique perdront du terrain, au cours des années à venir, face à des concurrents plus réactifs dans ce domaine. En revanche, seul un responsable sur cinq déclare avoir défini une stratégie pour gérer cette transformation numérique et près d'un quart d'entre eux n'ont pas prévu de désigner un dirigeant pour piloter la stratégie d'évolution de leur entreprise, orienter les investissements ou mesurer les résultats.

Quel est le principal bénéfice que les entreprises attendent de cette transformation digitale ?

Que cela leur permette de se recentrer sur les relations clients / fournisseurs. Et le chemin pour y parvenir semble tout tracer puisque, toujours selon la même étude, 40% des fonctions finance et comptabilité sont convaincus que les technologies numériques (SaaS, Big Data et analytique, mobiles) auront un " impact considérable " dans les trois ans à venir sur le développement de modèles avancés de services partagés (contre 23% sur les trois dernières années). Cette opinion rejoint celle des responsables achats, dont 45% sont convaincus de cet impact considérable, ils étaient seulement 18% à l'envisager précédemment. Même constat en matière de gestion de la supply chain (49% vs 20%), des RH (31% vs 23%) et de l'ingénierie (27% vs 13%).

En résumé : les entreprises les plus avisées sont convaincues que les nouvelles technologies numériques vont accélérer le déploiement de services intégrés plus performants au bénéfice de fonctions jusqu'ici délaissées et leur permettre également de se recentrer sur les relations clients / fournisseurs.

Florence Lafforgue, responsable de l'activité Finance et pilotage de la performance chez Accenture pour la France et le Benelux


En quoi la fonction finance est-elle prescriptrice en la matière ?

Situés au carrefour de la finance, de la technologie et de la stratégie, les directeurs financiers occupent une position centrale pour aider les entreprises à exploiter le potentiel de la révolution numérique et à en maximiser les bénéfices. Ils ont déjà une influence majeure puisque 37% des CFO eux prennent la décision finale de mise en oeuvre des processus dédiés à cette transformation numérique, selon cette étude*.

L'impact des nouvelles technologies sur la compétitivité des entreprises justifie les investissements réalisés, mais suffiront-ils à négocier le virage digital ? Une majorité d'entreprises estiment disposer des talents nécessaires qu'elles prévoient de former pour développer des compétences en interne. Or, la vitesse à laquelle les technologies évoluent et l'ampleur des transformations à considérer, supposent de s'appuyer sur des experts externes. Les entreprises disposent là d'un levier essentiel qu'il ne faudrait pas négliger.


Sur le même thème

Voir tous les articles BI
S'abonner
au magazine
Retour haut de page