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Etre credit manager en 2022

Alors que les crises énergétiques viennent secouer les entreprises, alors que les défaillances repartent à la hausse, le rôle du credit manager est plus central que jamais. Si les fondamentaux de leur métier restent les mêmes, les credit managers peuvent /doivent néanmoins profiter des nouveaux outils à leur disposition pour être en capacité de réagir et prévenir les risques de façon encore efficace.

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Etre credit manager en 2022

« Malgré les multiples crises récentes auxquelles nos entreprises sont confrontées, - sanitaire, inflationniste et énergétique,- le métier de credit manager n'a pas changé tant que ça finalement ». Pour Marc Pires, credit manager au sein du groupe de transport Heppner (800 millions d'euros de chiffre d'affaires), interrogé dans le cadre d'un webinair organisé par Altares en partenariat avec les Assises des délais de paiement, l'ADN du credit manager n'a pas vacillé : « nous devons toujours être les pompiers de service, et même savoir lire dans le marc de café », plaisante-t-il. « Le credit manager est un peu un navigateur en pleine tempête, il doit savoir prendre des décisions rapides tout en gardant la tête froide. C'est encore plus vrai dans la situation actuelle ». Nathalie Marlin, crédit manager de Stago (500 millions d'euros de chiffre d'affaires dont 90% à l'export, 2.700 collaborateurs), entreprise spécialisée dans le diagnostic in vitro, est sur la même longueur d'onde : « toutes ces crises n'ont pas changé fondamentalement notre mission, à savoir sécuriser le chiffre d'affaires de l'entreprise grâce à un double levier préventil/curatif ». Elle note néanmoins des accélérations de tendance, notamment celle de la nécessité d'une réaction encore plus rapide rendue possible par exemple par le partage d'un langage de crise et une bonne organisation des équipes.

Dans cette stabilité de l'essence même de la mission du credit manager, Gilles Lambert, product marketing manager risk pour Altares, note pour sa part le spectre de plus en plus large du champ d'action du credit manager : « historiquement le credit manager est le premier financier des commerciaux et le premier commercial des financiers. Désormais, s'y ajoutent le juridique, point de plus en plus important avec l'émergence du sujet de la conformité, le data-management, la data science, etc ».

La data, désormais cheville ouvrière du métier

Le sujet de la data est en effet devenu central dans le métier du credit manager. « Autrefois, on disait trop d'infos tue l'info. Aujourd'hui, ce n'est clairement plus le cas. A condition bien entendu de regarder les choses avec intelligence et de savoir les classer. Et de s'assurer de la qualité de la donnée, trop de mauvaises décisions s'appuient sur des informations erronées », insiste Gilles Lambert, d'Altares, dont la mission est justement la mise à disposition de données aux entreprises et organisations.

« Aujourd'hui, les coûts d'hébergement sont beaucoup moins élevés qu'avant, nous n'avons donc plus l'obligation de limiter les entrées et stockages de data. L'enjeu est plutôt de lire les informations de manière intelligente, puis de les communiquer aux équipes métier afin qu'elles soient utilisées le plus efficacement possible », note Nathalie Marlin. Une analyse partagée par Marc Pires : «Chez Heppner, nous nous sommes attachés à bien profiler cette masse de datas qui arrivent désormais pour ensuite les faire ruisseler de manière industrielle dans les bons circuits. Il est important de vulgariser ces informations et de les communiquer ». Cette tendance devrait encore s'accentuer dans les prochaines années.

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