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Billet - Pourquoi suis-je passé de Daf à Entrepreneur ?

Voilà un pro passionné de transformations qui a voulu aller encore plus loin ! Dans ce billet Sylvain Laviolette revient sur les raisons qui l'ont poussé à passer de la direction financière à l'entrepreneuriat.

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Billet - Pourquoi suis-je passé de Daf à Entrepreneur ?

Le rôle du Daf aujourd'hui n'est plus seulement de savoir compiler les chiffres mais bien d'être l'éclaireur des décisions de l'entreprise. Le DAF 5.0 est un chef d'orchestre, un animateur d'équipes pluridisciplinaires performantes. Bien plus qu'une fonction support en charge des chiffres et des analyses, le Daf accompagne la transformation, ou devrais-je dire LES transformations de l'entreprise. Sa position transverse l'amène à être impliqué d'une façon distincte, à mener des projets qui vont bien au-delà de la transformation purement financière. Il est bien souvent le leader incontesté des transformations business, IT, RSE, réglementaire.... Véritable pilote, il est parfois en explication, en traduction d'impacts financiers qui viennent changer le modèle de l'entreprise, ou encore surmonter les crises. Bref, il est à l'avant-garde des enjeux de toute nature de l'entreprise. Un job riche et fantastique avec néanmoins quelques contraintes !

Le Daf, est malgré tout confronté aux contraintes opérationnelles avec lesquelles il doit composer : urgences quotidiennes, rythme des reportings, clôtures trimestrielles, communication financière, relations avec les actionnaires... L'urgence des crises, le manque d'outils facilitateurs dans la prise de décision rapide et la volatilité des données sont souvent un frein à la réactivité souhaitée. Un autre aspect de la fonction du Daf est sa dépendance à cette seule entreprise, à son contexte économique, à son positionnement, à son modèle économique et à sa gouvernance.

Mon expérience métier et ces différents constats m'ont personnellement convaincu de basculer de Daf à Entrepreneur. Être entrepreneur avec une activité de conseil et de création d'applications, c'est aller plus loin dans la transversalité, les modèles de transformations du futur, c'est créer les outils de demain, c'est partager son expertise, ses expériences, c'est être un contributeur engagé auprès de ses pairs ! Rien de plus grisant que d'accompagner ses pairs à prendre du recul, à répondre aux problématiques par des réponses concrètes, applicables, favorisant la création de valeur, l'innovation, la performance. Mon entreprise Ezyperf est donc bien plus que de l'optimisation de processus, de datas ou de méthode. C'est écouter avec bienveillance, se soucier du bien-être des équipes, établir un niveau de proximité pour générer la créativité, transmettre et partager.

Ces multiples moments d'échanges contribuent à construire un cercle vertueux des connaissances, richesse clé de l'entreprise. J'ai aussi choisi ce type d'activité car les enjeux et les besoins de transformations sont d'une telle diversité, que le Daf seul ne peut plus y arriver. Il se doit non seulement d'allouer ses meilleures ressources, ses meilleures compétences internes mais aussi de solliciter les meilleures sources d'innovation et d'inspiration externes. Après ces 10 dernières années d'entrepreneuriat, je suis fier d'avoir contribué au succès de nos clients-partenaires, d'avoir construit un réseau de relations durables et d'être un acteur engagé dans l'amélioration de la performance des entreprises. Mais avant tout, je suis fier d'avoir généré cet état d'esprit de bienveillance, de service et d'esprit de réseau auprès de mes collaborateurs. Voilà pourquoi je suis devenu entrepreneur au service des Daf !

L'auteur : Sylvain LAVIOLETTE, Edhec Alumni 1995, membre du méta réseau FiPlus, est le président fondateur d'Ezyperf : conseils et logiciels de pilotage. Avant cela, il a occupé différents postes en direction financière chez Mondelez et Danone. Ses sujets de prédilections sont : l'excellence opérationnelle, le change management et la transmission des connaissances.
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