Le management en PME-ETI en 2014? Mobilité interne, coaching et soft skills
La tendance est en effet à la mobilité interne plutôt qu'au recrutement, au coaching plutôt qu'à la formation et aux qualités humaines plutôt qu'à la pure expertise. Du moins pour les cadres dirigeants qui doivent accompagner la mue de leurs entreprises.
Le premier point n'étonnera personne: au sein des PME et ETI sollicitées par Opinionway pour Eurosearch et associés, le recrutement externe est à l'arrêt (seules 14% des entreprises l'envisagent dans les 6 prochains mois). c'est donc la mobilité interne qui sert de substitut au recrutement des cadres dirigeants, près d'une entreprise sur deux envisageant d'avoir recours à la mobilité interne dans les 6 prochains mois. Deuxième enseignement : les processus d'accompagnement, comme le coaching (ou encore le mentoring, l'accompagnement collectif des équipes de direction...) gagne du terrain au détriment de la formation. Troisième tendance, les enjeux de l'évolution des managers sont très liés à la transformation économique. Ainsi, les transformations des business models, des métiers et des marchés, à plus de 50%, arrivent loin devant toute autre considération et notamment la question du pouvoir au sein de la structure: l'arrivée d'un nouveau P-dg ne serait une raison d'évolution que pour 25% des répondants (20% pour l'évolution de l'actionnariat). Notons que les compétences recherchées sont d'abord des soft skills à tous les niveaux de direction car les directeurs métiers deviennent des business partners (et oui les Daf ne sont pas les seuls !), ce qui peut expliquer l'intérêt de la mobilité interne.
La frontière ETI/PME n'est plus très marquée
Mais ce qui retient l'attention dans cette enquête (consulter Stratégie des entreprises en matière de ressources de management, Enquête Eurosearch et associés - Opinion way, sept 2014), c'est que PME et ETI ont les mêmes freins, les mêmes motivations...bref que leurs réponses sont très proches, à quelques notables exceptions. Ainsi 51% des entreprises de plus de 250 salariés sollicitées estiment que l'acquisition d'une entreprise est un élément susceptible de renforcer les ressources de management, contre 41% chez les plus petites. Autre démarcation: l'impact du climat hostile au recrutement externe. Cet élément là incite 36% entreprises de moins de 100 millions d'euros de CA à recourir à la mobilité interne contre 20% pour les plus de 100 millions d'euros. Le fossé est identique (16% de différence) lorsqu'on interroge les dirigeants sur le temps que requiert un recrutement externe.
Lire aussi : 64 % des cadres estiment que les seniors sont exclus du recrutement dès l'envoi de leur CV
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