Une DRH et une Daf dans le désert marocain: retour d'expérience atypique
Laurence Palmowski et Fabienne Barouillet ont bouclé le 2 avril 2016 leur première participation au Rallye des gazelles. Après des mois de préparation, 9 jours de course dans le désert marocain et un retour en à la vie "normale", qu'ont vraiment vécu et appris la DRH et la Daf ?
Le 18 mars 2016, la 26e édition du Rallye des Gazelles s'élançait. Parmi les équipages, Fabienne Barouillet, Daf de Transavia, et Laurence Palmowski, DRH du groupe Rousill'hotel, à bord d'un 4x4. Une expérience à la hauteur des attentes de l'équipage 187.
"Sur le prologue, hors classement donc, nous avons très bien avancé. D'où une bonne position lors du premier jour du Rallye . Et nous avons commencé la course un peu trop confiantes" relate Laurence Palmowski. "De fait, nous n'avions pas eu à prendre des points de repères réguliers sur ce prologue" précise Fabienne Barouillet. Nous avons vite compris que nous ne savions pas nous repérer". D'où une première journée très difficile. Et une soirée à comprendre: "nous avons donc débriefé le soir, analysé, réajusté notre tactique" illustre Laurence Palmowski et "avons aussi bénéficié des retours d'expériences d'équipages plus aguerris " ajoute Fabienne Barouillet. Résultat: une 19ème place sur 95 équipes de premières participantes lors de la dernière étape, un marathon sur deux jours. En tapant toutes les balises! "Nous avons accepté de faire plus de kilomètres pour ce faire" complète la DRH. Une vraie récompense que cette performance qui valide la remise en cause, le réajustement permanent. "D'autant que c'était notre première participation" se réjouit Laurence Palmowski ,"et que nous nous étions préparés à minima au regard d'autres concurrentes, qui avaient pour certaines suivies des stages dans le désert marocain ou qui revenaient sur ce rallye".
Et 9 jours d'évasion qui leur ont, entre autres choses, permis de vivre concrètement certaines maximes ou certains proverbes. De ceux que l'on professe en entreprise et dans la vie quotidienne mais que l'on peine à mettre en oeuvre ().
Encadré Focus
Quel apport principal dans l'exercice de votre fonction ?
Laurence Palmowski, DRH du groupe Rousill'hotel: "Le virus projet pour mobiliser les énergies, faire émerger les idées et développer les compétences est contracté! Et coté professionnel, je me sens plus ouverte aux parcours atypiques, aux méthodologies différentes ce que je mets d'ores et déjà en oeuvre notamment dans les recrutements en cours d'une assistante RH et d'un Directeur Adjoint".
Fabienne Barouillet: " J'ai exercé mon leadership dans des situations très éloignées, en apparence, de la vie en entreprise. Cette expérience a conforté ma vision de l'importance du jeu collectif et mis en exergue le rôle du leader à qui appartient la décision finale "
C'est en forgeant qu'on devient forgeron - parole de Laurence Palmowski: "L'immersion accélère l'apprentissage. Je pense notamment à la cartographie et la conduite technique. Et comme nous nous sentions de plus en plus confortables, les difficultés devenaient relatives".
Prendre de la hauteur- un comportement physique comme l'illustre la DRH: "nous sommes montées sur le toit de la voiture pour trouver la piste cachée par la réverbération du soleil"; et aussi une position d'échanges comme le souligne la Daf: " il faut accepter, rechercher la confrontation d'avis entre navigatrices. La richesse d'échanges permet d'envisager les choses différemment ou de conforter son propre avis".
"Si tu veux nourrir un homme un jour, donne-lui un poisson; si tu veux le nourrir tous les jours, apprends-lui à pêcher." Topographie pour la Daf, géologie pour la DRH, chacune a développé une spécialité, et a su l'utiliser à plein. Contrairement au plan de départ, où les deux amies voulaient échanger les rôles de pilote et navigatrice (lire leurs ITV pré Rallye des gazelles). Là encore un changement tactique qui a porté ses fruits comme en témoigne Laurence Palmowski: "au début du Rallye, nous avons toutes bénéficié de beaucoup d'entraide; ensablement, crevaison, les équipes s'arrêtaient et s'aidaient mutuellement. Et puis nous avons gagné en compétence, en autonomie. A la fin du rallye les équipages ne s'arrêtaient plus systématiquement, car cela n'était plus nécessaire".
Une course contre la montre: le témoignage de Fabienne Barouillet sur le timing avant le départ est à ce propos éclairant: "réveil à 4heures du matin, ranger la tente, lever le camp, briefing à 5 heures, petit déjeuner, préparer le parcours de la journée sur la seule connaissance du premier check point, point cartographique pour moi, vérification de la voiture pour Laurence, se placer en position à 6h pour un départ à 6h30". Et ensuite la course... "La plus longue étape a duré pour nous 15 heures. Mais nous avons toujours réussi à rentrer le soir au bivouac" conclut la Daf.
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