A la recherche de collaborateurs qualifiés, le Daf et DRH partagent le même combat
Selon la dernière enquête de rémunérations de Robert Half, le marché du recrutement enregistre une légère reprise. DRH et Daf éprouvent encore des difficultés à embaucher des collaborateurs qualifiés. Et sont clairement préoccupés par le départ de leurs meilleurs collaborateurs.
Si le marché du recrutement commence à reprendre des couleurs, Daf et DRH ont toujours du mal à trouver chaussure à leur pied. Selon la dernière enquête de rémunérations du cabinet Robert Half, ils sont respectivement 84 % et 80 % à éprouver des difficultés dans le recrutement de collaborateurs qualifiés. D'après cette étude menée auprès de 200 DRH et 200 Daf, ces difficultés s'expliquent, dans plus d'un cas sur deux, par un manque de spécialistes disponibles sur le marché.
Ainsi en 2014, les DRH sont obligés de faire appel à une aide extérieure dans 35 % des cas tandis qu'en 2013, ils recrutaient en direct 80 % des profils (cadres et non-cadres). " Cette évolution traduit la difficulté de répondre aux exigences des opérationnels ", souligne l'étude. Et de préciser : " Si les Daf sont autorisés à recruter, leur niveau d'exigence est extrêmement élevé : ils veulent les meilleurs, le plus rapidement possible, ce qui contribue à tendre le marché. "
Reprise du marché du recrutement
Dans ce contexte, la plupart des DRH (86 %) comme des Daf (72 %) se disent préoccupés par le départ de leurs meilleurs collaborateurs. Selon Robert Half : " Ces chiffres traduisent la reprise du marché du recrutement. DRH et Daf ont pleinement conscience qu'après une longue période souvent sans recrutement, dans un contexte de sous-effectif, avec peu de leviers pour encourager les efforts consentis, il est fort possible que certains collaborateurs fassent le choix de quitter leur entreprise. "
-Le premier motif de refus d'une offre d'emploi est le niveau de rémunération ou d'avantages (32,5 %);
-Viennent ensuite la proposition plus attractive d'une autre entreprise (28 %);
-et la décision de rester chez son employeur à l'issue d'une contre-offre (15,5 %).
Augmentations individualisées
En matière de rémunérations, la situation s'éclaircit. Alors que, depuis 18 mois, la tendance était à la maîtrise des politiques salariales, l'étude montre que la fidélisation des collaborateurs compétents et performants redevient d'actualité. D'une manière générale, ce sont les augmentations individualisées qui sont envisagées par les DRH et les Daf, bien plus que les augmentations salariales généralisées.
Enfin, sur la situation générale de l'économie, l'étude révèle que les DRH sont nettement moins optimistes que leurs collègues financiers. En effet, 56 % des DRH ont confiance dans la croissance de leur entreprise et 46 % dans la croissance économique du pays, contre respectivement 70 % et 59 % des Daf.
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