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La boîte à outils de la Prise de décision
Chapitre V : Décider en situation de crise

Fiche 02 : La restriction des options

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  • Publié le 11 déc. 2017
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La boîte à outils de la Prise de décision

8 chapitres / 59 fiches

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Limiter le champ des options

Résumé

Décider en situation de crise, c'est faire un choix rapide et surtout qui se doit d'être efficace. Une fois les informations recueillies, les causes cernées, vient le moment de bâtir les options. Cette étape doit rapidement restreindre le nombre d'options après avoir fait le tour des plus probables pour répondre à l'urgence et faciliter leur analyse. C'est faire un choix de solution dans le processus de décision : quelle option doit être conservée puis traitée et laquelle peut être éliminée immédiatement ?

Pourquoi l'utiliser ?

Objectifs

Prendre une décision en situation d'urgence ce n'est pas obligatoirement solutionner le problème et sa cause. En tant de crise, souvent le décideur se focalise sur la résolution de la partie du problème qui induit les conséquences les plus graves. Sélectionner les options en fonction de l'importance des conséquences permet de réguler la situation sans y apporter une solution finale mais en s'arrêtant sur la solution qui supprime le danger.

Contexte

Réduire les options lors du processus de prise de décision est un outil utile lorsque le choix doit se réaliser dans un environnement de crise. Toutefois, cette approche pourra également être appliquée dans des environnements stables pour limiter le nombre d'options lorsqu'on veut orienter la décision vers des solutions innovantes. On peut par exemple décider de ne retenir que les options apportant une innovation réelle et laisser de côté les options qui n'apportent pas de réelles évolutions d'usage.

Comment l'utiliser ?

Étapes

  • Identifier les conséquences du problème les plus bloquantes ou traumatisantes, celles qui induisent le plus grand danger. Ce sont celles qui doivent être solutionnées en priorité.
  • Se concentrer sur l'analyse factuelle sans recherche de responsabilité. Il s'agit de se focaliser sur la question " comment peut-on faire pour réduire l'impact du problème "
  • Aller à l'essentiel en ne retenant que les options les plus pertinentes, c'est-à-dire les plus rapides, les plus efficaces et dont les ressources nécessaires à leur mise en oeuvre sont immédiatement disponibles.
  • Rester ouvert aux options " système D ". La décision finale sera construite une fois la crise régulée. Dans la crise, le décideur recherche la solution qui marche même si ce n'est qu'à court terme.
  • Sélectionner au maximum 6 ou 7 options qui répondent chacune à des scénarios différents. L'urgence ne permet pas la recherche de toutes les options mais ne doit pas empêcher d'ouvrir le champ des possibles.

Méthodologie et conseils

  • Les acteurs en temps de crise vont naturellement chercher à identifier qui est le responsable du problème et souvent vont monopoliser les ressources à cette tâche. Dans ce contexte d'urgence, il convient de concentrer les forces en présence à la construction d'une réponse appropriée. Qu'importe les raisons de l'apparition du problème, il faut y trouver une solution et donc décider vite. L'analyse poussée des causes et des responsabilités pourra être menée par la suite lorsque la situation aura été maîtrisée.
  • Dans l'urgence, les capacités d'analyse de l'humain diminuent. Le cerveau est plus tourné vers l'action (fuite ou combat) que vers la réflexion. Dans ce contexte, la décision sera plus rapide si elle est prise par un petit groupe voire un individu unique (de préférence un expert de la situation).
Avantages
  • Cette méthode permet de regrouper les ressources sur la recherche de solutions satisfaisantes sans analyse des responsabilités.
Précautions à prendre
  • La sélection des options n'assure pas la meilleure décision finale mais uniquement la décision la plus efficace en fonction du danger. Une fois le danger écarté, cette décision devra être retraitée comme une décision classique.
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