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Qu'est-ce qu'une IPO ?

Une IPO (Initial Public Offering) est une introduction en bourse rendue possible par la vente des titres d'une société sur un marché boursier après avoir reçu l'accord des autorités de contrôle comme l'AMF en France.

Publié par Emma Lalieu le | Mis à jour le
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Qu'est-ce qu'une IPO ?

Les entreprises introduisent des actions en bourse afin que des investisseurs privés les achètent. Ces derniers peuvent être des investisseurs institutionnels comme les banques, des particuliers ou bien des salariés de l'entreprise. Cette levée de fond permet à l'entreprise initiant l'IPO de pouvoir financer son développement, de renforcer sa notoriété et sa crédibilité sur le marché.

Les différents types d'IPO

Il existe différentes procédures d'IPO supervisées par un prestataire de services d'investissement (PSI). Il s'assure de la coordination entre les caractéristiques de l'entreprise et l'état du marché. Il doit aussi veiller au respect des normes fixées par les autorités de marché.

L'Offre à Prix Ouvert (OPO)

Dans le cadre de cette offre, l'entreprise fait appel à un syndicat bancaire et chaque membre du syndicat garantit le placement d'un certain nombre d'actions. Le prix de l'offre dépend d'une fourchette de prix déterminée à l'avance en fonction de la demande.

L'Offre à Prix Ferme (OPF)

C'est lorsque le prix des actions est fixé avant le lancement de l'IPO. La quantité d'actions à émettre dépend de l'offre et de la demande des investisseurs individuels et institutionnels.

L'Offre à Prix Minimal (OPM)

Souvent comparée à un mécanisme de vente aux enchères, les titres sont mis en vente à un prix minimal. Les niveaux de prix sont ensuite fixés en fonction de la demande.

La cotation directe

Cette procédure est plus rare et contraint l'entreprise candidate à fixer à la fois le nombre de titres émis et leur prix minimal à l'avance. Les ordres à cours limité sont autorisés et prioritaires.

Les règles à suivre

Qu'importe le type d'IPO, il faut nécessairement que tous les investisseurs aient reçu une quantité de titres minimale et que le premier cours du titre ne dépasse pas un certain montant minimal pour que la procédure d'introduction soit validée par l'AMF. Il existe cependant des clauses permettant d'effectuer des modifications. La clause de rallonge donne la possibilité à l'entreprise candidate d'augmenter les quantités d'actions émises jusqu'à un pourcentage donné sous contrôle de l'AMF. La clause de reprise permet de moduler la composition des tranches de placement entre les catégories d'investisseurs. Ainsi, dans le cas où il y a une forte demande des investisseurs institutionnels, il est possible de réduire la tranche des investisseurs particuliers.

Plusieurs étapes à suivre

Dans le cadre d'une IPO, il faut respecter certaines contraintes en fonction du marché de cotation.

Il est obligatoire de présenter des comptes annuels et des états comptables audités, conformes aux normes IFRS ou de comptabilité nationale. Les entreprises visant Eurolist doivent produire des comptes certifiés pendant 3 ans (2 ans sur Euronext Growth) avant la demande d'IPO. Le marché Euronext Growth est non réglementé et s'adressent aux PME/PMI souhaitant bénéficier d'un accès simplifié à la Bourse. Les modalités d'admission (et de cotation) y sont moins strictes que sur les marchés réglementés.

Pour les marchés européens réglementés de Nyse Euronext, le montant de l'IPO doit représenter au moins 25% du capital de l'entreprise ou 5% si cela représente au moins 5 millions d'euros. Sur Euronext Growth, le minimum est fixé à 2,5 millions d'euros dans le cas d'une offre au public.

Il faut également souscrire à un certain nombre d'engagements, notamment en ce qui concerne l'information des actionnaires.

Enfin, il est nécessaire de déposer un prospectus à l'AMF pour obtenir un visa requis dans le cas d'une introduction sur Eurolist ou Alternext.

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