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Des référentiels et outils pour gérer le risque RSE

D'après l'étude Deloitte sur la gestion des risques des tiers, 41% des entreprises pensent ne pas avoir l'organisation adéquate pour faire face aux risques RSE. Heureusement, des référentiels et des outils existent pour guider la démarche.

Publié par Eve Mennesson le | Mis à jour le
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Des référentiels et outils pour gérer le risque RSE
© Olivier Le Moal - stock.adobe.com

La RSE est désormais sur toutes les lèvres. Ce sujet est vu par les entreprises aussi bien par le prisme des opportunités que des risques. En effet, s'engager dans une démarche RSE permet d'attirer, clients, investisseurs et candidats et, parallèlement, la réglementation de plus en plus contraignante va distribuer avertissements et amendes aux entreprises non respectueuses des droits humains et environnementaux. C'est pourquoi il s'agit de s'emparer de ce sujet rapidement et sérieusement. Ainsi, avant les fêtes Altares a organisé une matinée dédiée au sujet de la data au coeur de la stratégie RSE des entreprises.

Risque RSE des partenaires

La matinée a débuté par quelques chiffres issus de l'étude que Deloitte publie chaque année sur la gestion des risques de tiers. Et l'édition 2022, qui vient de paraître, consacre un volet important au risque RSE. « Mieux maîtriser les risques RSE des partenaires avec lesquels l'organisation travaille a été mis en avant par les répondants à l'enquête », a indiqué Sara Gimonet, director chez Deloitte Risk Advisory,

Cependant, si 80% des répondants observe que le niveau de sensibilisation lié à l'ESG est croissant au sein de leur organisation et que la direction soutient la gestion de ces risques, il existe une marge d'amélioration significative dans la maitrise et la priorisation des risques ESG liés aux tiers. Ainsi, 41% estiment que le niveau de leur organisation ne leur permet pas une gestion adéquate de ces risques.

En effet, seuls 18% disent avoir élaboré une méthode de notation, un scoring sur les risques ESG de leurs tiers. Pas étonnant, donc, que 84% pensent qu'il existe un réel défi en termes de qualité des données sur ce sujet-là. Et ce d'autant plus que les sujets à aborder sont très divers : les répondants à l'étude ont cité l'éthique en entreprise et les comportements responsables (69%), la responsabilité produits (59%), le risque au travail (59%), la gestion de la pollution et des déchets (52%) ou encore l'environnement (50%).

Référentiels et outils

L'étude Deloitte fait ressortir un chiffre intéressant : 35% des répondants qui utilisent une méthode de notation font appel à des experts ou à des outils spécialisés. La suite de la matinée organisée par Altares s'est attelée à mettre en avant les solutions pour bien collecter la data RSE et bien l'analyser. Valérie Strzys, ingénieur avant-vente compliance chez Altares, a mis en avant des référentiels mondiaux, auxquels il peut être intéressant de se référer pour orienter sa stratégie RSE.

A savoir celui de la Global Reporting Initiative (GRI, organisme indépendant de normalisation concernant la performance en développement durable d'entreprises et d'organisations), celui du Sustainable Accounting Standards Board (SASB, qui définit des normes comptables de durabilité) ou encore celui des Sustainable Development Goals (SDGs, les objectifs de développement durables en français, les fameux ODD). En France, l'Afnor a lancé un label « Engagé RSE » qui peut aussi guider la démarche.

La matinée a également mis en avant des outils tels que D&B ESG Intelligence d'Altares qui permet d'accéder à un scoring ESG. Un outil qui permet de donner du sérieux à la démarche, notamment vis-à-vis des tiers. Même si la priorité aujourd'hui n'est plus à la collecte et à l'analyse de données mais bien à l'action.



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