Recherche

Normes IFRS, TVA, cyberfraude, FEC... 4 conseils entendus au Congrès des Daf

Publié par Bénédicte Gouttebroze le
Lecture
3 min
  • Imprimer

L'insoutenable légèreté du FEC

Cette nouvelle édition du Congrès des Daf a été l'occasion pour Jean-Marc Allouet, associé chez BDO, de présenter les résultats d'une étude portant sur les retours d'expérience de 350 décideurs sur l'exploitation du FEC (fichier des écritures comptables). Premier constat: en dépit de l'obligation qui existe depuis 2 ans, pour les entreprises tenant une comptabilité informatisée, d'établir un FEC à présenter à l'administration fiscale en cas de contrôle, 68% des sociétés déclarent qu'elles n'ont pas établi de FEC car elles n'avaient pas de contrôle fiscal diligenté... "N'attendez pas d'avoir un contrôle fiscal pour produire un FEC", a insisté Jean-Marc Allouet: une évidence qu'il semble bon de rappeler face aux premiers retours d'expérience sur le sujet!

68% des entreprises n'ont pas établi de FEC car elles n'avaient pas de contrôle fiscal diligenté.

Mais au-delà de ces considérations générales, le FEC a-t-il modifié le déroulement des contrôles fiscaux? Même si le recul n'est pas encore suffisant pour en juger, il importe de prendre conscience que désormais, l'administration fiscale peut exploiter les informations figurant dans les libellés, transformant ainsi le contrôle fiscal en un véritable radar de précision...

Côté entreprises, il serait réducteur de voir le FEC uniquement comme une nouvelle contrainte. En effet, seules 10% des entreprises l'utilisent pour analyser la qualité de leurs pratiques comptables. Et elles ne sont que 7% à générer et analyser leur FEC avant de clôturer. Pour Jean-Marc Allouet, les sociétés qui n'exploitent pas leur propre FEC se privent d'une radiographie précieuse de leurs finances. Un outil qui peut s'avérer particulièrement utile en cas de rachat d'une structure: l'analyse de son FEC appuiera (ou non!) la décision de rachat. Pour constituer votre FEC, consultez notre dossier dédié.

Taux négatifs et gestion des risques

"Ce n'est pas parce que les taux sont bas qu'on peut se soustraire à la nécessité d'avoir de la trésorerie pour son entreprise!" David Guyot, cofondateur de Pandat Finance, a d'emblée mis en garde son auditoire lors d'un atelier intitulé "Vers une ère de taux négatifs: quelles stratégies adopter pour vos placements?", alors que depuis la crise de 2008, la BCE a poussé les banques à baisser leurs taux pour enrayer la spirale déflationniste. Dans ce contexte de taux très faibles, voire négatifs, "l'environnement de taux sans risques est définitivement terminé." Dès lors, les décideurs financiers doivent intégrer dans leur mission quotidienne cette gestion du risque.

À noter, concernant les entreprises soumises aux normes comptables IFRS, "il est important que le cash soit comptabilisé comme équivalent de trésorerie pour être déduit de la dette brute", a souligné l'expert.

S'abonner
au magazine
Retour haut de page