Fraude et corruption : plus de la moitié des salariés concernés
52% des collaborateurs interrogés disent avoir été confrontés à des problèmes de fraude ou de corruption dans leur entreprise. Voici l'un des résultats effrayants de la nouvelle édition de l'étude internationale EY sur la fraude et la corruption.
![Fraude et corruption : plus de la moitié des salariés concernés](https://www.daf-mag.fr/Assets/Img/BREVE/2017/4/316504/Fraude-corruption-plus-moitie-salaries-concernes-L.jpg)
EY vient de publier la 16e édition de son étude internationale sur la fraude et la corruption. Et le constat n'est pas fameux : parmi les 4100 collaborateurs de grandes entreprises interrogés, 52% disent avoir été confrontés à des problèmes de fraude ou de corruption.
Enfin, 51% des répondants estiment que la corruption est largement répandue dans leur pays.
14% des collaborateurs français seraient prêts à piétiner l'éthique pour leur carrière
L'étude d'EY nous apprend également que 21% des répondants seraient prêts à agir de manière non éthique pour améliorer leur propre progression de carrière ou leur rémunération. Cocorico, seulement 14% des collaborateurs français seraient prêts à agir de même.
Plus grave, 77% des répondants membres du conseil d'administration ou cadres dirigeants seraient prêts à justifier des comportements non éthiques (fraude et corruption) pour aider à la survie de l'entreprise. Un 1 sur cinq serait par exemple prêt à modifier les résultats de performance de l'entreprise.
Lire aussi : Comment éviter la fraude en entreprise ?
Nécessité de la mise en place de moyens efficaces
De tels résultats prouvent la nécessité de lois pour lutter contre la fraude et la corruption, telle que la loi Sapin 2 que nous avons récemment adoptée en France. D'ailleurs, 28% des répondants estiment que le renforcement des réglementations a eu un impact positif sur l'application par l'entreprise des normes éthiques. En France, 72% des répondants sont convaincus que la poursuite des individus responsables de comportements frauduleux pourrait avoir un effet dissuasif sur les pratiques de fraude et de corruption (v.77% dans le monde).
Les entreprises, également, auraient intérêt à s'emparer de ce sujet. En France, 31% seulement des interrogés estiment que leur entreprise communique de manière efficace sur les valeurs éthiques (32% au niveau mondial).
Par ailleurs, 75% des répondants sont d'accord sur le fait que l'entreprise a le droit de surveiller des données telles que les e-mails, les appels téléphoniques ou services de messageries. Ainsi, comme le confirme Antoinette Gutierrez-Crespin, associée EY au sein du département Fraud Investigation & Dispute Services en France, " prévenir et détecter la corruption sont tous deux indissociables et nécessitent la mise en place de moyens efficaces, y compris technologiques, pour surveiller et détecter les opérations à risque ". Attention cependant : 89% des répondants considèrent que la surveillance de ces sources d'informations est de nature à constituer une violation de la vie privée.
Sur le même thème
Voir tous les articles Risques