800 millions d'euros pour accompagner une trentaine de PME et d'ETI engagées dans une démarche à impact positif
Tout juste un an après avoir finalisé son premier fonds de dette à impact, la société de gestion Eiffel Investment Group lance le deuxième millésime qui a réuni 500 M€ lors d'un premier closing. Ce fonds vise à financer une trentaine de PME et d'ETI engagées dans une démarche à impact positif.
Trois ans après avoir lancé un fonds de dette classique et un an après avoir finalisé son premier fonds de dette à impact, la société de gestion Eiffel Investment Group lance un second programme de dette privée. « Nous suivons le même raisonnement de départ qui consiste à accorder autant d'importance à la partie financière qu'extra-financière. Nos gérants construisent en collaboration avec chaque société un business plan d'impact qui permet de définir une trajectoire sur les sujets extra-financiers autour desquels les dirigeants ont besoin et envie de progresser », explique Antoine Maspétiol, gérant d'Eiffel Impact Debt, dont l'équipe a réalisé 70 financements à impact en trois ans.
Le fonds, qui finance des PME et des ETI dans le cadre de financement en dette senior, injecte entre 1 et 100 M€ par opération, seul ou avec d'autres investisseurs, soit une taille de ticket similaire à celle du premier millésime. « Notre objectif est de financer entre 30 et 35 entreprises principalement familiales. On vise 800 millions d'euros d'ici 18 mois, ce qui est un peu plus que le prédécesseur. Les investisseurs, qui sont des grands institutionnels et mutualistes français, ont confirmé des tickets plus importants. Des nouveaux sont sur le point de rentrer dans le fonds », rapporte Antoine Maspétiol. A ce jour, plus de 500 M€ ont d'ores et déjà été engagés par le pool d'investisseurs.
Huit critères ESG
Encore plus ambitieux en termes d'impact, Eiffel Impact Debt II est classifié Article 9 au sens de la réglementation SFDR et a vocation à être labellisé Luxflag ESG. «Nous avons mis deux objectifs au niveau du fonds, liés à la transition sociale et environnementale, ajoute Antoine Maspétiol. En dessous viennent s'imbriquer 8 critères de mesurabilité, ce qui nous permet d'expliquer à nos investisseurs l'évolution de nos portefeuilles, le nombre d'emplois créés ».
Chacun des financements du programme doit ainsi respecter un ensemble commun de critères mesurant la contribution de l'emprunteur à la transition écologique (réalisation systématique d'un bilan carbone et mise en place d'une trajectoire ambitieuse de réduction des émissions carbone, mesure et réduction de l'intensité carbone) et inclusive sociale (inclusion des personnes en situation de handicap, formation, parité, accidentologie du travail et actionnariat salarié). « Même si tout semble lié, nous avons ambition d'adresser en particulier les enjeux sociaux qui émergent actuellement », explique le gestionnaire du fonds.
Les entreprises candidates doivent donc clairement être engagées dans une démarche à impact positif. Celles qui ne respectent pas ces critères se verront appliquer une pénalité. Les plus vertueuses verront au contraire leur taux se bonifier. « Si vous avez un taux à 3%, et que les objectifs sont atteints, la bonification sera de 2,85. A l'inverse, si la société est en dehors des clous, qu'il y a un changement dans le management, le taux peut potentiellement monter à 3,15. Si un objectif sur trois n'est pas atteint, on négocie pour que les pénalités ne s'appliquent pas. Ce qui compte c'est que la société aille dans le bon sens. Les entreprises jouent globalement le jeu », assure Antoine Maspétiol. C'est une manière concrète pour elles de communiquer sur des objectifs précis et mesurables concernant leurs objectifs et leurs engagements extra-financiers.
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