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Un fonds de dette obligataire en Auvergne-Rhône-Alpes

Le fonds Eiffel Croissance Directe s'associe à la région Auvergne-Rhône-Alpes pour mettre en place un dispositif régional renforcé de financement des PME via de la dette obligataire.

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Un fonds de dette obligataire en Auvergne-Rhône-Alpes
© Olivier Le Moal

Le fonds Eiffel Croissance Directe, porté par Eiffel Investment Group, existe depuis 2017. Mais c'est la première fois qu'il s'associe à un territoire. Il va flécher 25 millions d'euros en direction des PME et ETI d'Auvergne-Rhône-Alpes. Une somme qui s'ajoute aux 25 millions d'euros mis sur la table pour ce dossier par la Région Auvergne-Rhône-Alpes (10 millions d'euros), par la mutuelle d'assurance du BTP L'Auxiliaire (10 millions d'euros) et par le groupe mutualiste Relyens (5 millions d'euros). Pour Annabel André-Laurent, vice-présidente de la Région : " ce partenariat est très complémentaire des financements déjà proposés localement. Nous ne disposions pas de ce type d'offre. Cette démarche s'inscrit dans notre ambition de muscler les entreprises de la région, de les aider à passer des caps et à créer de l'emploi. "

Financer la croissance des PME et ETI

Les 50 millions d'euros d'Eiffel Croissance Directe Auvergne-Rhône-Alpes seront inclus dans le fonds global (300 millions d'euros). La finalité d'Eiffel Croissance Directe, en Auvergne-Rhône-Alpes comme ailleurs en France ? Financer la croissance des PME et ETI via de la dette obligataire senior. " Les grands groupes ont accès à une multitude de financements lorsqu'elles ont des besoins liés à leur croissance. Pour les autres, il existe un trou dans la raquette entre la dette bancaire, amortissable immédiatement, et les fonds propres ", explique Fabrice Dumonteil, président d'Eiffel Investment Group. Pour pallier cette carence, Eiffel Croissance Directe propose de la dette obligataire avec différé d'amortissement ou in fine. " Nous laissons ainsi le temps aux PME et aux ETI de récolter les fruits des investissements dans leur croissance avant de commencer à rembourser. Cet aspect est un vrai frein aujourd'hui pour cette typologie d'entreprise ." Taux d'intérêt annoncé : entre 4 et 6% selon les projets. " C'est plus cher que de la dette bancaire, c'est certain. Mais cela l'est beaucoup moins que de financer avec des fonds propres. Les actionnaires peuvent réclamer jusqu'à 20% de rendement. "

Des tickets d'1 à 10 millions d'euros

" Nous finançons tous les types de projets : matériels comme immatériels. Il peut s'agir de la création d'une filiale à l'étranger, de recrutements, d'acquisitions de machines... ", poursuit Fabrice Demonteil. Les tickets s'échelonnent entre un et 10 millions d'euros et sont destinés à des entreprises de plus de trois ans d'ancienneté et réalisant un chiffre d'affaires compris entre 5 et 100 millions d'euros. Autre avantage mis en avant par le président d'Eiffel Investment Group : la souplesse du dispositif avec une mise en oeuvre possible en moins d'un mois.

Vers des partenariats avec d'autres collectivités ?

Après ce galop d'essai avec la région Auvergne-Rhône-Alpes, le fonds parisien aimerait dupliquer l'initiative ailleurs en France. " Les PME en croissance sont dans les territoires. A Paris, elles ont accès à de nombreuses solutions, ailleurs c'est moins facile. Pour créer de l'emploi, il faut donc aller au plus près de ces entreprises. "



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