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Vers une finance verte et des transactions responsables

Comment continuer à couvrir ses flux financiers et préserver ses marges, tout en réduisant son impact sur l'environnement ? Marc-Elie Caspar, directeur France de Western Union Business Solution, nous parle du développement de la finance verte pour lutter contre le réchauffement climatique.

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Vers une finance verte et des transactions responsables

La finance mondiale se mobilise, elle cherche à passer du discours aux actes. Elle est enjointe, dans un mouvement global, à prendre sa part dans une indispensable transition énergétique, dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Le dernier rapport du GIEC est sans appel, il rappelle l'urgence d'agir pour que le monde reste « vivable ». Sans de « très rapides et profondes réductions d'émissions de CO2 de 2030 à 2050 », la prévision du réchauffement moyen à la fin de notre siècle est de 3,2°...avec toutes les conséquences dramatiques d'un dérèglement climatique irréversible sur nos écosystèmes et pour l'humanité.

Pour agir sans tarder et pour déployer les solutions d'urgence préconisées, toutes les parties prenantes sont mobilisées : le secteur de l'énergie, des transports, les villes, l'industrie, mais aussi la finance qui doit réorienter les flux financiers mondiaux en faveur de la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement. Réduire les investissements liés aux énergies fossiles pour privilégier les projets favorisant une économie durable et écologiquement responsable. Le développement de la finance verte est un mouvement de fond qui n'en est qu'à ses débuts et des efforts plus importants sont attendus. L'investissement socialement responsable est désormais au coeur de l'offre des acteurs de la finance pour répondre aux attentes des investisseurs. Il définit et ajoute des critères additionnels, environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) aux critères de pure performance financière. Il répond à l'impératif de prévenir les dommages environnementaux liés aux activités économiques, et veut concilier performance et impact social et environnemental.

Au service de 60 000 entreprises clientes dans le monde, Western Union Business Solutions est un acteur majeur du commerce international en facilitant les transactions et les paiements inter-entreprises. Nous savons que le commerce mondial réduit la pauvreté, le chômage, que les échanges commerciaux favorisent le développement économique et participent aux progrès de la démocratie dans le monde. Mais nous savons aussi que les émissions de CO2 liées aux échanges du commerce mondial représentent un quart des émissions mondiales.

Prendre position, innover et influencer les pratiques du secteur est dans l'ADN d'un leader mondial. Nous voulons occuper toute notre place dans cette lutte contre le réchauffement climatique en proposant à nos clients, importateurs et exportateurs, une offre « verte » dans notre portefeuille de solutions de gestion du risque de change. Il s'agit d'apporter une réponse à la question que se posent nos partenaires dirigeants et décideurs financiers : « Comment continuer à couvrir ses flux financiers, préserver ses marges, tout en réduisant son impact sur l'environnement ?»

La proposition de valeur du « Green Hedging* » se veut simple et transparente : chaque opération de couverture passée sur les marchés avec Western Union Business Solutions fait l'objet d'un effort commun avec le client. Nous partageons ainsi à part égale une partie de la marge réalisée sur chaque opération, et Western Union Business Solutions abonde du même niveau de marge supplémentaire consentie par le client. Cette co-création de valeur économique additionnelle est reversée intégralement au nom du client à des projets précis portés par « Gold Standard », acteur reconnu de la certification de compensation carbone, fondé et soutenu notamment par le WWF dès 2003. Gold Standard délivre à nos clients, à chaque opération financière de couverture « Green Hedging », une attestation précise de la quantité de CO2 compensée grâce à la participation directe à des actions concrètes et identifiées qui adressent les 17 objectifs de développement durable des Nations Unies (projets de gestion des déchets, de sylviculture et biomasse, de programmes sur les énergies renouvelables...). Les transactions financières exécutées avec nos clients se transforment ainsi en un partenariat vertueux en faveur de l'environnement.

Accélérer la mise à disposition de solutions « vertes », responsables, et plus largement éthiques est une obligation. Nécessité pour préserver la planète, « notre maison commune ». Mais c'est aussi une nécessité économique pour préserver les performances, l'emploi et la croissance des sociétés... Toutes les parties prenantes sont très attentives : les régulateurs et pouvoirs publics bien sûr ; les investisseurs et actionnaires veillent au « goodwill », cette valeur immatérielle des entreprises dans laquelle la réputation prend une place déterminante ; le choix des fournisseurs se fait sur des critères extra-financiers liés à la responsabilité sociale et environnementale, au-delà des critères classiques de prix, de qualité, de délai et de solidité financière ; les consommateurs et clients ne font confiance qu'aux acteurs engagés capables de proposer des marques et produits « responsables »... et n'oublions pas les attentes de la nouvelle génération dans un contexte de recrutement difficile : nos collaborateurs ne s'engageront plus que pour des entreprises soucieuses sincèrement du bien commun.

Prendre sa part, c'est partager une belle ambition avec nos clients : décarboner à « horizon cinq ans » la majorité des positions de couvertures prises sur les marchés grâce à une offre de « Green Hedging ».

Faire simple, faire différemment. Modestement à son niveau mais de manière responsable.

Marc-Elie Caspar, Juillet 2022

*Couverture de change écologique

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