Nicolas Rostand, associé de Ciclad : "Dans les entreprises que nous ciblons, le Daf est une pièce essentielle du dispositif "

Comment est positionnée l'industrie française du capital-investissement ?

Si l'on se place dans une perspective historique, on constate que l'écosystème constitué des différentes professions du capital-investissement s'est sensiblement développé au cours des quinze dernières années, si bien que l'offre disponible aujourd'hui est professionnelle, large et diversifiée du point de vue de la taille comme de la nature des opérations.

En ce qui concerne 2013, dont le bilan d'ensemble n'est pas encore établi, on peut noter à propos des investisseurs étrangers, qui sont les principaux apporteurs de ressources, qu'ils commencent à se poser des questions quant à l'instabilité fiscale propre à la France et quant aux performances économiques futures du pays. Pour ces mêmes raisons - un environnement réglementaire et fiscal mouvant - de nombreux chefs d'entreprise désireux de céder leur affaire ont reporté leur décision. Il convient par ailleurs de signaler que les compagnies d'assurance, bailleurs de fonds traditionnels du private equity, seront de plus en plus contraintes dans ce domaine par les nouvelles règles prudentielles issues de la directive européenne Solvabilité II.

Dans les entreprises que nous ciblons, le Daf est la plupart du temps une pièce essentielle du dispositif : il a un périmètre d'action et de compétence très large - bien au-delà de la fonction financière pure - et forme d'ailleurs souvent un duo harmonieux avec le directeur général ou le président. Nous attendons de lui à la fois qu'il constitue un appui privilégié à la direction générale et qu'il soit capable de mettre en place et de piloter les outils de suivi permettant à l'actionnaire d'avoir une vision fiable et actualisée de la marche des affaires.