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Recouvrement à l'international : les pays classés selon leur degré de complexité

Dans une récente étude, Euler Hermes qui alerte sur les marchés émergents en matière de complexité de recouvrement, établit aussi un classement de 44 pays. Grands gagnants, la Suède et l'Allemagne.

Publié par Yann Petiteaux le - mis à jour à
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Recouvrement à l'international : les pays classés selon leur degré de complexité

La complexité de recouvrement d'une créance à l'international varie considérablement d'un pays à l'autre. C'est ce que montre une récente étude publiée par Euler Hermes. Le spécialiste de l'assurance-crédit a établi un classement de 44 pays grâce à une notation allant de 0 (recouvrement le moins complexe) à 100 (le plus complexe) basée sur une quarantaine de critères (pratiques de paiement, actions judiciaires, procédures d'insolvabilité...). En tête de classement, on trouve la Suède (31/100), l'Allemagne (31) et l'Autriche (34). La France (39) occupe la douzième position, devant le Royaume-Uni, le Portugal et le Japon. En fin de classement figurent la Chine (76), la Russie (77), les Émirats Arabes Unis (80) et l'Arabie Saoudite (89).

Euler Hermes estime que la complexité de recouvrement d'une créance est également majeure voire sérieuse en Malaisie, Indonésie, Mexique, Slovaquie, Argentine, Thaïlande, Colombie, Maroc, Inde, Brésil, Hongrie, Pologne... " Une fracture existe entre marchés émergents et pays développés et, parfois, la croissance vertigineuse du PIB n'est pas synonyme d'un contexte commercial plus favorable ", résume l'étude.


Habitudes de paiement locales et accès à la justice

En matière d'habitudes de paiement, le top 5 des difficultés sont : le caractère limité des informations financières sur les entreprises domestiques (70 % des pays), les délais de paiement supérieurs à 30 jours (66 %), les délais moyens de paiement des clients élevés (57 %), les moyens de paiement qui ne constituent pas une garantie en soi (55 %) et la médiocrité de la culture de paiement (55 %).

Le recours aux tribunaux peut également être une difficulté dans le recouvrement à l'international. En effet, selon Euler Hermes, les systèmes juridiques sont souvent complexes (66 % des pays), manquent de transparence et d'indépendance (59 %) ou ne disposent pas de juges spécialisés (55 %).

D'une manière générale, le spécialiste de l'assurance-crédit conseille :

1) de ne jamais sous-estimer l'environnement des affaires

2) de se montrer inflexible dans les négociations précédant la vente

3) de tenir compte de l'efficacité des tribunaux locaux

4) comprendre la réalité de la situation du débiteur et agir au plus vite afin de limiter les risques (grand classique pour un Daf!).

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