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Les fonds de private equity essaient de s'adapter à l'ère de pénurie

Face à l'assèchement des fonds dédiés au private equity au niveau mondial, les sociétés de gestion revoient leurs copies pour attirer les investisseurs. L'optimisme sur le contexte des levées se propage dans les régions qui renouent avec la croissance, l'Hexagone restant à la traîne.

Publié par Houda EL BOUDRARI le | Mis à jour le
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Les fonds de private equity essaient de s'adapter à l'ère de pénurie

Les structures de private equity adoptent désormais une nouvelle feuille de route pour optimiser leur levée de fonds : c'est ce que révèle la 3ème édition du Global Private Equity Report de Grant Thornton, qui a mené 156 entretiens avec des professionnels du secteur à l'échelle internationale afin de dégager les principales tendances qui façonneront l'activité sur les 12 prochains mois.

Un regain d'optimisme partout sauf en France !

Première note positive du rapport : alors que l'activité des levées de fonds demeure complexe, quel que soit le pays, plus de la moitié du panel (54 %) renoue avec l'optimisme sur les conditions de levée de fonds, contre 27 % en 2012. "Le pourcentage du panel se prononçant en faveur d'une embellie est en hausse en Amérique du Nord, Asie-Pacifique, Moyen-Orient et Afrique du Nord. A contrario ce sentiment reste mitigé en France tel qu'il apparaît au travers des statistiques récemment produites par l'AFIC, lesquelles confirment un niveau de levée de fonds largement insuffisant pour répondre aux besoins de financement en fonds propres des PME françaises" commente Thierry Dartus, Directeur de la ligne de services Transaction Advisory Services chez Grant Thornton en France.

Le"deal by deal" plutôt qu'un fonds figé sur 10 ans...

Parallèlement, les gestionnaires des fonds (ou GPs pour general partners) lancent des initiatives inédites afin d'attirer de nouveaux investisseurs. Ils sont ainsi 56% à prévoir une hausse du recours à des structures alternatives sur les trois prochaines années, pour répondre aux exigences de leurs investisseurs (ou LPs pour Limited Partners) qui ne veulent plus se retrouver coincés dans le modèle historique de gestion "à 10 ans en aveugle". La préférence de ces derniers va de plus en plus au modèle du " deal by deal " au sein duquel les LPs peuvent choisir de se positionner ou non au cas par cas sur chacune des opérations proposées. Ce mode de fonctionnement, certes moins confortable pour les gestionnaires des fonds, est donc appelé à se développer dans un contexte d'inversement des rapports de forces entre LPs et GPs.

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