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L'IA va-t-elle avoir un rôle dans les directions administratives et financières ?

La révolution de l'intelligence artificielle investit tous les secteurs d'activité et tous les métiers. Les directions administratives et financières ne sont pas épargnées et sont même les premières concernées par la collecte massive de données.

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L'IA va-t-elle avoir un rôle dans les directions administratives et financières ?
© Jakub Jirsk - Fotolia

Les algorithmes vont-ils impacter les missions du DAF ? Entraîner des suppressions de postes ? Ou au contraire, permettront-ils de supprimer des tâches à faible valeur ajoutée et de rendre la fonction davantage stratégique ? A quels enjeux fait face l'IA dans les départements financiers ?

Vers une meilleure efficacité de la fonction

La direction financière représente le système nerveux de l'entreprise. Pour créer toujours plus de valeur au sein de sa structure, le DAF peut désormais s'appuyer sur les nouvelles technologies, à l'instar de l'IA et des outils d'automatisation des tâches.

L'IA permet aux fonctions financières de se libérer des tâches fastidieuses et chronophages telles que la gestion de la paie, le recouvrement, la facturation, la gestion de la note de frais des collaborateurs, etc. Ainsi, l'automatisation des processus apporte à la fonction de nombreux bénéfices : amélioration qualitative de l'information financière, meilleure détection des fraudes, réduction des coûts, gains de temps, diminution d'erreurs dans le traitement des données...

Le champ des possibles est bien plus large et outre les processus comptables et financiers simplifiés, ces outils permettent de traiter l'énorme volume de données auquel la fonction financière fait face. Mais avant cela, elle doit se préparer aux évolutions.

Des métiers et compétences amenés à évoluer

Face à l'automatisation de nombreuses tâches, certains métiers sont amenés à se réinventer. C'est le cas des comptables qui devront développer de nouvelles compétences. Cet expert devra se consacrer à des activités plus porteuses de valeur et mettre toute son expertise au profit de ses clients. Ce changement de paradigme est une réelle opportunité pour les entreprises, non seulement parce que le conseil représente pour elles l'activité la plus rentable financièrement, mais aussi parce que la clientèle a besoin d'accompagnement dans un secteur où la loi évolue sans cesse.

Les outils d'IA font évoluer les métiers mais aussi les compétences. La fonction financière recherche de plus en plus de profils capables d'analyser et de gérer l'information et de faire des recommandations aux opérationnels, notamment en matière d'analyse de données sur la relation client. Dans les années à venir, il est aussi probable que les directions financières se mettent à recruter des Data analysts et des Data scientists pour analyser les données collectées par les outils d'IA.

Si l'IA dans la fonction financière peut susciter des craintes, il existe une certitude : l'homme ne sera jamais remplacé par une machine.

Trouver le bon équilibre homme-machine

La technologie est au service de l'homme et non l'inverse. L'IA agit comme un levier pour aider la fonction financière à se concentrer sur des missions nécessitant l'intelligence, la compréhension et le jugement humain. Pour le moment, les hommes se contentent de confier aux machines l'automatisation des tâches dans des domaines bien définis, comportant le moins de risques possibles. Puis, libérés de ces tâches fastidieuses, les collaborateurs se consacrent pleinement à des missions à forte valeur ajoutée, génératrices de croissance.

Toutefois, la réussite de l'IA dans l'entreprise dépendra de son adhésion par les salariés. Ces derniers devront être bien accompagnés pour acquérir les compétences nécessaires pour exploiter tout le potentiel de ces nouveaux outils. Et encore une fois, cet accompagnement ne se fera pas sans humain !

Pour en savoir plus

Pierre Trippitelli est managing partner en charge de l'Europe, et membre du conseil d'administration du cabinet de conseil en RH Perpetual.

Son expertise couvre les secteurs du luxe, de la santé et de la beauté, de l'agroalimentaire, des boissons et des biens de consommation durable.



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