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La naissance des mobility managers

Alors que de nouvelles formes de mobilité émergent, l'usage de l'automobile perd du terrain, redéfinissant ainsi le périmètre de compétence des fleet managers, qui sont appelés à élargir le spectre de leurs activités.

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La naissance des mobility managers

"Et si les nouveaux services de transport s'imposaient comme une alternative crédible aux véhicules d'entreprises?" En s'interrogeant ainsi, dans sa publication "Automobile et mobilité 2015", l'Observatoire du véhicule d'entreprise (OVE) pense sans doute à Uber ou BlaBlaCar... Reposant sur le modèle de l'économie collaborative, ces plateformes digitales offrent en effet des services qui peuvent être transposés à nombreux secteurs, y compris à celui des déplacements professionnels.

Certains acteurs ­formulent déjà des offres spécifiques au marché B to B, avec reporting à la clé, mais l'OVE ne croit pas à un raz de marée en ce qui concerne la mobilité. Si dans les déplacements urbains, des services alternatifs à la ­voiture ou aux transports en commun se sont déjà imposés - c'est le cas des taxis-motos -, l'Observatoire reste plus mesuré quant à l'adaptation des offres ­susceptibles de se substituer à la gestion de flottes.

Pour autant, les nouveaux usages devraient affecter le périmètre de compétence des fleet managers, appelés à revêtir peu à peu les habits de mobility managers. Dans l'édition 2015 de son Livre Blanc "Les voyageurs d'affaires", l'Association française des travel managers (AFTM) estime même que cette évolution pourrait également concerner les travel managers. Cette fonction hybride chapeauterait alors les déplacements, les moyens audiovisuels, la gestion de la flotte, voire certains aspects IT, dans un contexte de fortes mutations des comportements, vis-à-vis des technologies et du numérique. Selon l'AFTM, les collaborateurs utiliseront essentiellement trois canaux d'interaction, à l'horizon 2030.

- -Les communications instantanées, par le biais des messageries d'entreprise, représenteront une solide alternative aux déplacements: conversations écrites, appels (voix ou vidéo), partage et transfert de documents, etc. Tous les outils sont déjà disponibles pour conduire, de son poste de travail, des réunions efficaces en petit groupe.

- -La réalité augmentée facilitera l'organisation de réunions en téléprésence et le partage de documents en 3D. Ce procédé innovant devrait sérieusement limiter le recours aux déplacements, qui seront alors circonscrits à des événements spécifiques, tels que la signature d'un contrat ou la prospection d'un compte à fort potentiel.

- -L'outil de réservation en ligne, lorsqu'un voyage d'affaires sera inévitable, mettra à profil ­l'intelligence artificielle pour proposer des ­solutions optimisées de déplacement, en tenant compte du rapport qualité/prix et de la définition du lieu en fonction du nombre de participants et du planning.

Le mobility manager sera donc un gestionnaire de ­plusieurs services: outre la flotte, il pilotera aussi les prestations d'autopartage, les outils liés au ­télétravail, aux ­solutions IT, à la visioconférence, etc.

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