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DossierFintech française, la mue est en cours

Publié par Florence Leandri le

2 - Le vrai souci de la fintech française? Un déficit de notoriété et de confiance

L'absence de licorne française dans la fintech interpelle. Premier facteur explicatif, le secteur est récent, notamment comparé au marché américain.

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De fait dans notre pays, le secteur est récent, notamment comparé au marché américain. " Une start-up a besoin d'au moins une dizaine d'années pour atteindre le stade de licorne, résume Cédric Teissier, cofondateur de Finexkap, solution d'affacturage 2.0. Or les fintechs françaises sont encore jeunes. "

Plus de quatre Français sur cinq ne savent pas ce que signifie le terme "fintech"

En parallèle, le marché reste à éduquer. Ainsi, selon le Fintech Adoption Index 2017 d'EY, c'est en Chine, avec 69 %, que les services financiers innovants sont les plus utilisés, suivie de l'Inde (52 %) et du Brésil (40 %). En France, cette proportion chute à 27 %.

Plus de quatre Français sur cinq ne savent pas ce que signifie le terme "fintech" et 4 % le confondent avec le fitness, selon l'étude "Les Français et les fintechs", publiée par Deloitte. Seuls 4 % des sondés en ont une perception correcte. C'est dire si le secteur a une belle marge de progression en termes de notoriété !

" En France, le rôle des banques est central - ce qui n'est pas le cas en Chine, par exemple - et l'alternative est souvent vue avec crainte par le grand public ", complète Cédric Teissier, qui est aussi vice-président de France Fintech, dont l'une des missions consiste à "évangéliser" le marché.

Mais quid des professionnels ? Ce n'est guère mieux. Avec sa plateforme de prêts en ligne Lendix, Olivier Goy avoue avoir plus de difficultés à séduire les entreprises que les particuliers. Il est vrai que le crowdfunding est l'activité fintech la plus connue du grand public.

L'adoption massive des services fintechs viendra en son temps. Toujours selon l'étude Deloitte, un quart des Français se disent prêts à quitter leur banque ou leur assureur pour la fintech, sous réserve que ces acteurs inspirent confiance : la sécurité constitue un frein pour près d'un tiers des sondés.

Face à des particuliers profanes et frileux, certains acteurs revoient leur business model : ils se tournent vers le B to B en proposant notamment leur solution en marque blanche. " C'est le cas des robo-advisors qui, faute d'avoir ubérisé le secteur, se mettent à proposer leurs services aux professionnels, indique Maximilien Nayaradou (Finance Innovation). En B to C, l'acquisition d'une clientèle coûte très cher. "


Florence Leandri

Florence Leandri

Rédactrice en chef

Juriste de formation, j’ai débuté mon parcours dans l’édition juridique à destination des avocats, notaires pour ensuite m’orienter vers la [...]...

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