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Gestion de carrière : la fidélité serait plus payante pour les cadres

Contrairement au stéréotype en vogue, la mobilité externe ne paye pas : les cadres les plus fidèles seraient les plus récompensés par les entreprises.

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L'image du cadre nomade qui s'assurerait une carrière fulgurante grâce à des changements fréquents d'employeurs est remise en question par une étude publiée le 27 mai par la Chaire Nouvelles Carrières de Rouen Business School. Intitulée " Bouger n'est pas jouer ", l'enquête menée auprès de 1024 cadres va à rebours des idées ancrées chez la plupart de ces derniers : Pour 61% des sondés, leur réussite serait assurée avant tout grâce à la mobilité externe ; a contrario, les fidèles " stagneraient " (68%).

Cadres mercenaires

Or, le verdict de l'enquête est sans appel : " Les scores de qualité de carrière les plus élevés appartiennent à ceux qui connaissent un parcours de progression hiérarchique dans la même entreprise " selon une méthodologie basée sur un indicateur composé de onze critères distinctifs parmi lesquels le nombre de mois de travail à temps partiel dans le parcours des cadres sondés, les temps de formation qui leur ont été accordés, l'exposition à des conditions de travail à risques physiques ou encore l'écart salarial avec la moyenne des diplômés de même âge et de même niveau sans enfants. Ainsi, des changements trop fréquents d'entreprises seraient par la suite interprétés comme des indices d'une loyauté moindre. Par conséquent, " ces cadres " mercenaires " seraient recrutés pour leurs compétences au regard d'un poste à court terme plutôt que pour une carrière à plus long terme " soulignent les auteurs de cette enquête.

Parcours hétérogènes

Par ailleurs, l'étude démontre aussi l'hétérogénéité du marché d'emploi pour les cadres et confirme le plafond de verre auquel sont confrontées les femmes cadres. Le sexe, le diplôme puis les débuts de carrière se cumulent progressivement pour sélectionner les cadres et produire de parcours différents qui sont, au final, de qualités inégales. Être une femme, détenir un diplôme de niveau moyen ou avoir commencé sa carrière par des mobilités externes fréquentes sont des signaux qui stigmatisent leurs porteurs.

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