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DossierLes contrôles internes et externes, mode d'emploi pour les directions administratives et financières

Publié par Morgane Coquais le

2 - Méthodologie de l'audit social

La conduite d'un audit social diffère, selon qu'il s'agit d'un audit interne et externe. En cas d'audit interne, il est ainsi recommandé d'instaurer un processus continu et simple. Les audits externes, réalisés notamment dans le but d'une acquisition, seront conduits via une data room électronique.

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Instaurer un processus continu et simple, reposant sur une collecte des données (pyramide des âges notamment), telle est la règle d'or de l'audit interne. Il faut ainsi penser pilotage RH, gestion prévisionnelle des effectifs. "Certains points sont déjà très bien suivis en interne, dont la partie conformité au regard d'un référentiel", assure le professeur Peretti. Et s'il vaut mieux solliciter un conseil externe pour se faire expliquer un texte, reste que "pour le suivi du référentiel, s'appuyer sur un juriste stagiaire de bon niveau est suffisant", estime Guilain Vandaele (CSP Formation).

En cas d'audit externe, la liasse documentaire à fournir, de 2000 à 4000 feuilles, peut rebuter... Moins toutefois que le ressenti des salariés et l'impact sur la structure. Toutefois, la transmission électronique est venue bousculer la donne: "Depuis deux ans, nous conduisons les audits d'acquisition via une data room électronique transmise par l'acquéreur, ce qui facilite notre travail, mais réduit notre ressenti quant au climat social", déplore Me Yves Roux, qui lui reconnaît une autre vertu : cette transmission participe d'une bonne confidentialité.

Quel interlocuteur ?

L'interlocuteur de l'auditeur social peut être le dirigeant d'entreprise, le Daf, le DRH ou un directeur opérationnel, idéalement celui qui a relevé la faiblesse : "L'interlocuteur doit être capable de se remettre en cause, pointe le professeur Peretti. Face à un taux d'absentéisme élevé, l'initiative va venir du supérieur et les coûts induits seront évalués par le Daf, lequel peut aussi relever une poussée des contentieux, une mauvaise utilisation des contrats temporaires... "

"Mieux vaut commencer la relation par une mission de quatre ou cinq jours et bien définir la mission et les conditions d'accès à l'information de l'auditeur, conseille le professeur Peretti. Qui peut-il interroger ? Quelles requêtes informatiques peut-il émettre ? Quels documents peut-il réclamer ? " Une définition claire des missions et des accès autorisés favorise le bon déroulement de l'audit.

Pour aller plus loin, vous pouvez lire "Comprendre et mettre en oeuvre le contrôle interne".

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