Recherche

5 phrases à éviter au bureau

Publié par Bénédicte Gouttebroze le

Nos conversations sont émaillées de petites phrases banales qui, pourtant, ont un effet néfaste sur la communication. Découvrez 5 expressions à éviter dans vos échanges avec vos collaborateurs, et celles qu'il faudrait, au contraire, adopter. Extraits de "Les Mots pour réussir ensemble", Dunod 2015.

Je m'abonne
  • Imprimer

Évitons... "Tu as 5 minutes?"

"Tu as 5 minutes?", "Au fait...", "Je n'en ai pas pour longtemps"... Afin d'entamer une conversation, ces phrases sont intuitivement employées pour vérifier la disponibilité de son interlocuteur.

Or, l'autre risque d'entendre: "Si tu ne m'écoutes pas, ce n'est pas grave", car ces formulations banalisent la prise de contact.

Disons plutôt... "J'ai besoin de te voir à propos de..."

Avec des phrases du type "Quand es-tu disponible?", "J'ai besoin de te voir à propos de...", "Je peux te demander ton avis?", nous montrons de la considération à notre interlocuteur en exprimant clairement notre attente.

Évitons... "Est-ce que cela t'ennuie si..."

"J'aimerais te demander...", "Est-ce que cela t'ennuie si...", "Je ne sais pas si tu serais d'accord pour...": autant de phrases qui, lorsque l'on formule une demande, indiquent que nous espérons une réponse favorable et craignons un refus. Ainsi, l'autre risque d'entendre "Je ne suis pas sûr de moi". Ces formulations nous mettent en position de faiblesse.

Disons plutôt... "Est-ce que cela te convient si..."

Minimiser la demande nous semble un moyen de la rendre plus acceptable, alors qu'il est plus efficace de prédisposer favorablement l'autre à notre égard en gagnant sa sympathie.

Évitons... "Je te rappelle..."

Lorsqu'on a quelque chose de précis à dire à son interlocuteur, il est fréquent d'avoir recours aux expressions "Tu n'es pas sans savoir que...", "Tu sais ce que c'est...", "Je te rappelle...", dans l'optique de créer de la proximité avec lui.

Or, ce dernier risque surtout d'entendre "Tu cherches à me faire avaler ta pilule". En effet, ces formulations allusives lui donnent le sentiment qu'il n'est pas considéré. Ces expressions laissent entendre qu'il n'y a pas lieu d'échanger.

Disons plutôt... "Sache que..."

Mieux vaut miser sur des expressions du type "Sache que...", "Je te décris la situation", "Je tiens à ce que...": en exprimant clairement ce que nous avons à dire sans suggérer de réaction à l'autre, nous le laissons libre de sa compréhension et de son adhésion.

Le dialogue peut alors s'établir sur des bases saines.

Évitons... "Ce n'est pas le sujet"

"Ce n'est pas le sujet", "Oui, c'est ce que je dis", "Tu n'as pas compris": lorsque nous réagissons dans une conversation, nous utilisons ce genre de phrases pour faire valoir notre point de vue.

Cependant, l'autre risque surtout d'entendre "C'est moi qui ai raison". C'est comme si nous lui disions "Tais-toi et fais ce que je te dis".

Disons plutôt... "Ce que tu dis est important"

Le message que nous souhaitons faire passer à l'autre est "Prends en compte ce que je te dis". Or, affirmer sa position est un bon moyen de se faire comprendre et de convaincre. Il est donc important de veiller à se faire comprendre pour faire adhérer.

Des phrases comme "C'est-à-dire?", "Ce que tu dis est important", "Je me suis mal exprimé" prouvent qu'on écoute l'autre. On le rend en retour plus perceptif à nos arguments. C'est comme si nous lui disions: "Dis-m'en plus, cela nous permet d'avancer".

Évitons... "On fait comme on a dit..."

Conclure l'échange par des expressions du type "On fait comme on a dit...", "On part là-dessus", "On en reparle" maintient un certain flou, que l'autre risque d'interpréter comme voulant dire "Je ne m'engage pas".

Une telle fin laisse l'interlocuteur livré à lui-même. En nous dédouanant de la responsabilité d'une conclusion nette, nous lui faisons porter l'entière responsabilité des suites de l'échange, sans aucune indication de notre part.

Disons plutôt... "Si on résume..."

Il est plus constructif de clarifier un désaccord que d'obtenir un consensus mou. En actant les points d'accord ou de désaccord, les positions sont établies et reconnues mutuellement.

Ainsi, pour conclure, mieux vaut miser sur des expressions du type "Si on résume...", "Je vais faire...", "La prochaine fois..." pour éviter toute incompréhension.

Les Mots pour réussir ensemble

Les textes de ce diaporama sont extraits de l'ouvrage "Les Mots pour réussir ensemble. Phrases magiques et scripts gagnants", de François Laure et Janksy Jarocki, paru aux éditions Dunod en octobre 2015 (176 pages, 15,90 euros).

Cet ouvrage propose des exercices et des scripts détaillés afin d'apprendre à parler dans le respect de l'autre, pour être à la fois efficace et bienveillant.

Sur le même sujet

S'abonner
au magazine
Retour haut de page